
Nous exigeons :
- l’arrêt de l’agression menée par le Kremlin contre l’Ukraine
- l’arrêt des répressions contre les opposants russes
- la libération de tous les prisonniers politiques

Signez notre pétition pour libérer Ilya Yashin :
Nous exigeons :
Signez notre pétition pour libérer Ilya Yashin :
Madame Catherine Colonna
Ministre de l’Europe et des Affaires étrangères
37 Quai d’Orsay, 75351 Paris Cedex 07
Objet : Pour un renforcement des sanctions contre les soutiens de la guerre menée par le régime russe en Ukraine et un statut spécial protégeant les opposants à cette guerre
Madame la Ministre,
L’association “Russie-Libertés”, fondée à Paris en 2012, a pour principal objectif la défense des droits humains et le soutien au développement d’une démocratie en Russie. Nous sommes un groupe de citoyens engagés, indépendant de tout parti politique ou de toute autre influence partisane. En France, nous portons la voix et les revendications des représentants de la société civile russe, opprimés par le pouvoir du Kremlin. Russie-Libertés se bat fermement, aux côtés des organisations ukrainiennes en France, contre la guerre en Ukraine depuis son début en 2014. Nous soutenons les mouvements pacifistes en Russie et la nécessité de juger les responsables de crimes de cette guerre. Nous combattons aussi la propagande du Kremlin en apportant notre soutien aux journalistes et artistes russes indépendants. Nous participons régulièrement aux manifestations contre la guerre en Ukraine. Enfin, nous sommes membres du Comité Russie Europe, avec les Nouveaux Dissidents, Desk Russie, la Communauté des Bélarusses à Paris et l’Initiative des Citoyens pour l’Europe (ICE).
Nous sommes solidaires avec les Ukrainiens qui subissent la guerre et leur apportons tout notre soutien pour la défense de leur pays et de nos valeurs communes de liberté. Nous appelons la France, l’Union Européenne et la communauté internationale à soutenir les Ukrainiens et à sanctionner le plus fortement possible le régime de Vladimir Poutine, instigateur de cette agression, ainsi que tous ses complices.
Par le présent courrier, nous souhaitons vous adresser une liste de propositions en amont de la nouvelle réunion des Etats membres de l’Union Européenne concernant le renforcement des sanctions contre le régime de Vladimir Poutine suite à l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe.
Nous avons toujours défendu des sanctions efficaces, celles qui visent directement le régime de Vladimir Poutine et ses complices, en épargnant le plus possible le reste de la population russe. Aujourd’hui, la belligérance de Vladimir Poutine exige des sanctions plus fortes et plus courageuses de la part de l’UE et de la communauté internationale. Des sanctions qui auront des impacts importants, des impacts qu’il est nécessaire d’assumer pour mettre fin à cette guerre.
Concernant les sanctions contre les individus, l’approche ciblée et personnelle paraît aujourd’hui être la plus efficace afin de sanctionner les responsables et leurs complices. Des telles sanctions personnalisées laissent ainsi la possibilité aux citoyens russes qui se sont publiquement exprimés contre cette guerre, ou qui œuvrent par différentes actions contre la guerre, d’être protégés par l’Union Européenne.
Aujourd’hui, le visa dit “touristique” reste parfois le seul moyen pour les citoyens russes poursuivis par le régime de Vladimir Poutine pour leurs actions anti-guerre de quitter rapidement le pays et d’éviter ainsi la prison. Accueillis par l’Union européenne, ces militants russes seraient ainsi en mesure de poursuivre leur combat contre la guerre en dehors de la Russie.
Par conséquent, nous réitérons et élargissons ci-après nos propositions de sanctions contre le régime de Vladimir Poutine et ses complices ayant déclenché et soutenant la guerre en Ukraine :
Au vu des éléments exprimés ci-dessus, nous proposons, sur tout le territoire de l’Union Européenne :
– de créer un statut juridique spécial (visa humanitaire et/ou protection temporaire) pour les citoyens russes fuyant la Russie suite à leur opposition publique à la guerre menée par l’armée russe en Ukraine.
– de mettre en place une aide, y compris financière et juridique, pour l’accueil de tels citoyens russes sur le territoire de l’UE
Nous appelons la France à porter officiellement ces propositions lors de la prochaine réunion des Etats membres de l’Union Européenne.
En vous priant d’agréer, Madame la Ministre, nos salutations les plus respectueuses,
Nicolay Kobliakov,
Président de Russie-Libertés,
Paris le 18/8/2022.
“Mieux vaut passer 10 ans derrière les barreaux en restant un honnête homme que de brûler en silence dans la honte du sang que ce régime fait couler.” Ce sont les paroles de l’opposant russe Ilya Yashin depuis le Tribunal le jour de sa condamnation.
Ilya Yashin est l’un des hommes politiques d’opposition les plus en vue de Russie. Il a été membre du parti Iabloko, puis a cofondé le mouvement Solidarité avec Boris Nemtsov. Après le meurtre de Nemtsov, son collègue et ami, il a régulièrement critiqué Ramzan Kadyrov. En 2017, Ilya a été élu député du district municipal de Krasnoselsky à Moscou.
Le 12 juillet, une enquête pénale avait été ouverte à l’encontre d’Ilya Yashin pour diffusion de “fausses informations” sur l’armée russe motivée par la “haine politique” (en vertu de l’article 207.3(2) du code pénal russe). Les poursuites ont été engagées en raison de la diffusion par Yashin d’une vidéo sur YouTube dans laquelle il évoquait le massacre de civils par l’armée russe à Butcha.
Placé en détention provisoire depuis le 13 juillet par décision de justice pour désobéissance à des agents de police, l’homme politique a été condamné le 9 décembre 2022 à plus de 8 ans de prison pour son opposition à la guerre en Ukraine, pour avoir osé appeler la guerre une guerre et dire comment elle se déroule réellement.
Il s’agit de la plus sévère condamnation à ce jour (des 122 affaires pénales en cours) pour motif de diffusion de « fausses informations sur l’armée russe ».
La loi sur les “fausses informations sur l’armée russe” est manifestement anticonstitutionnelle – elle bafoue la liberté d’expression, la liberté de pensée et la liberté de recherche d’informations garanties par la Constitution russe. En outre, elle remet en cause le droit et la mission du député à pouvoir s’exprimer sur les questions politiques.
De toute évidence, l’affaire contre Yashin est politique. Les autorités ont lancé une répression massive contre quiconque ose critiquer leurs actions et surtout la guerre, afin d’intimider la société civile et de la réduire au silence. Il s’agit de briser toute forme de résistance. D’autres cas existent tels que celui d’Aleksei Gorinov, condamné à 7 ans de prison.
Nous demandons la libération d’Ilya et l’arrêt de toutes poursuites politiquement motivées contre lui. Nous demandons également la libération de tous les prisonniers politiques en Russie !
Soutenez Ilya Yashin, signez la pétition : http://chng.it/mD59vVt4Pz
Retourvez l’interview de Yashin après un mois d’emprisonnement dans Le Monde par Emmanuel Grynszpan publiée le 11/08/2022
A 39 ans, ce compagnon de route d’Alexeï Navalny est l’un des rares leaders de l’opposition démocratique à n’avoir pas fui le pays. Il répond aux questions que « Le Monde » lui a transmises par l’intermédiaire de ses avocats.
Ilia Iachine, 39 ans, est l’un des rares leaders de l’opposition démocratique russe à n’avoir pas fui le pays. Il a été interpellé à Moscou, fin juin, sous des motifs fallacieux, après s’être engagé contre la guerre en Ukraine. Lundi 8 août, le tribunal municipal de Moscou a ordonné le maintien en maison d’arrêt, durant son procès, de ce compagnon de route d’Alexeï Navalny – déjà condamné et emprisonné – et de Boris Nemtsov, assassiné en 2015. Il risque désormais une peine allant jusqu’à quinze ans de prison. La procureure a exigé que l’audience se déroule à huis clos pour « ne pas permettre à Iachine de populariser ses opinions contre la guerre ». L’opposant, qui assistait à la séance de la prison par liaison vidéo, a exhibé une pancarte sur laquelle était inscrit le slogan « Non à la guerre » au moment où le tribunal a annoncé sa décision. Il répond aujourd’hui aux questions que Le Monde lui a transmises par l’intermédiaire de ses avocats.
Je me suis préparé moralement. Il est très important de s’interroger honnêtement dans une telle situation : suis-je prêt à aller en prison pour mes convictions ? Il faut avoir une idée claire de ce qui vous attend, ne pas se faire d’illusions et ne pas être hanté par le doute. Le dissident soviétique Vladimir Boukovski, qui a connu les prisons et les camps, m’a expliqué un jour : « Si, avec de la volonté, tu parviens à supprimer cette peur, tu deviens pratiquement invulnérable pour le système. »
Retrouvez l’article dans son intégralité sur : https://www.lemonde.fr/international/article/2022/08/11/ilia-iachine-opposant-russe-emprisonne-les-premiers-signes-du-mecontentement-de-la-population-sont-deja-visibles_6137742_3210.html
Le 24 juillet 2022, nous, citoyens russes en France et en Europe, et activistes engagés du monde entier, appelons à une journée de mobilisation internationale.
Ce dimanche 24 juillet 2022, au 5ème mois de la guerre en Ukraine, il est important de continuer la mobilisation !
Et à nouveau, le rassemblement Russians Against War fait partie d’une action internationale dans plus de 30 pays et 60 villes.Nous, l’association Russie-Libertés, appelons à manifester à Paris contre cette guerre atroce menée par le régime de Vladimir Poutine, en solidarité avec les ukrainiens et avec tous ceux qui se battent en ce moment contre cette agression.
Nous appelons à manifester pour que l’agression russe soit stoppée, pour que la souveraineté du territoire ukrainien soit respectée, pour que la lumière soit faite sur l’ensemble des crimes de guerre commis par l’armée russe et que les responsables de ces crimes soient jugés.
Nous appelons aussi à manifester pour que la Russie devienne démocratique et soit libérée du régime de Poutine.
Plus de 100 personnes sont poursuivies aujourd’hui en Russie parce qu’elles osent s’opposer à la guerre et des opposants, tels qu’Alexei Gorinov ou Ilya Yashin sont déjà emprisonnés et risquent de rester des années derrière les barreaux juste pour avoir dit la vérité sur la guerre.A toutes celles et ceux qui souhaitent exprimer leur opposition à l’invasion de l’Ukraine, affirmer leur solidarité et leur soutien au peuple ukrainien, dénoncer les atrocités de l’armée russe contre les civils ukrainiens, ainsi qu’appuyer la société civile russe en lutte contre la dictature poutinienne, rejoignons-nous :
👉 Ce dimanche, 24 juillet à 17h, place de la Bastille, Paris
👉 Manifestation organisée par l’association Russie-Libertés en coordination avec le mouvement international Russians Against War.
Russians Against war – день международной акции 24ого июля
24ого июля мы, граждане России во Франции и в Европе и активисты во всем мире призываем на день международной мобилизации.
В воскресенье 24ого июля 2022 года, 5 месяцев с начала полномасштабной войны России против Украины, важно продолжать сопротивление!
Вновь в международной акции участвуют более чем 30 стран и 60 городов.Мы, ассоциация Russie-Libertés призываем выходить на митинг в Париже против чудовищной войны начатой режимом Владимира Путина, в знак солидарности с украинцами и со всеми, кто сопротивляется против этой агрессии.
Мы призываем манифестовать за прекращение войны, за уважение суверенности Украины и что-бы все военные преступления совершенные русской армией были выявлены и их виновники были привлекли к ответственности.Мы так-же призываем манифестовать за то, что-бы Россия стала демократичной и свободной от путинского режима страной.
С 24ого февраля более 16 тысяч человек было задержано в России за антивоенные высказывания. Оппозиционеры Алексей Горинов и Илья Яшин уже в заключении и рискуют остаться на много лет за решеткой, только из-за того, что они сказали правду про войну.Все, кто хочет выразить противостояние нападению на Украину, оказать солидарность и поддержку украинскому народу, осудить преступления российской армии против мирного народа Украины и поддержать русское сопративление против путинской диктатуры, присоединяйтесь к нам:
👉 В это воскресение 24ого июля на площаде Бастилии, в Париже.
👉 Митинг организован ассоциацией Russie-Libertés, в координации с движением Russians Against War
4 mois après le début de l’invasion de l’Ukraine par le régime de Poutine et après le bombardement criminel du centre commercial de Krementchouk, l’opposition de la société civile russe contre la guerre persiste. Une partie de la société continue de se mobiliser malgré l’adoption, début mars, d’un nouveau paquet de lois liberticides renforçant l’arsenal répressif existant afin de rendre illégale toute forme de critique de l’action du gouvernement et d’instaurer une opinion publique conforme à celle imposée par l’Etat.
Dans ce contexte, des opposants et tout particulièrement des opposantes russes à la guerre mènent des actions discrètes pour rester sous le radar des poursuites et continuent à lutter contre la propagande en mobilisant la population contre la guerre. Elles sont enseignantes, féministes et défenseuses des droits humains, artistes, mères des soldats, militantes issues de la société civile.
Ces femmes distribuent des tracts anti-guerre, mènent des piquets silencieux, organisent des performances artistiques en dénonciation de l’agression russe, mobilisent les ressources afin d’aider les réfugiés ukrainiens amenés de force en Russie et les opposants au régime russe risquant des poursuites à quitter le pays.
A ce jour, les autorités peinent à appréhender l’ampleur de ces actions. En effet, dans une société patriarcale telle que la Russie, les pouvoirs publics ont toujours sous-estimé la capacité de femmes à se positionner comme authentique force d’opposition. C’est en partie grâce à ce mépris et ce manque de considération qu’elles deviennent aujourd’hui, en Russie, l’une des voix principales de l’opposition à la guerre.
Nous vous invitons à découvrir ces multiples voix de femmes russes qui s’opposent à la guerre en rencontrant Natalia Morozova (Avocate de l’ONG Memorial), Veronica Vladimirova (du Mouvement des enseignants anti-guerre) ainsi que des représentantes de la résistance féministe anti-guerre.
Rendez-vous le 5 juillet 2022 à 20h, au Dorothy, 85 bis rue de Ménilmontant 75020.
Dans un contexte de guerre de la Russie contre l’Ukraine et dans un climat de répressions et de propagande, la première édition du Forum d’opposition pour une Russie en Paix s’est tenu à Saint-Pétersbourg du 16 au 18 juin 2022.
Cet espace de réflexion alternatif a eu lieu sans être perturbé par les forces de l’ordre grâce à une organisation sans précédent passant par une communication prudente et discrète, des lieux de réunions tenus secrets et des issues de secours pour les intervenants.
Le forum a réuni 25 orateurs et 50 participants venantde Russie et d’ailleurs venant du monde de la recherche en sciences sociales, de l’activisme pour les droits humains, du monde du journalisme et de la politique.
Parmi eux : Sergueï Guriev (économiste à Sciences Po), Abbas Gallyamov (analyste politique et ancienne plume de Poutine), Maksim Reznik (député d’opposition de St Pétersbourg), Ioulia Galiamina (universitaire et opposante politique) ou encore Elena Panfilova (activiste anti-corruption et directrice de Transparency International Russie).
Le Forum pour une Russie en Paix a offert un espace alternatif pour discuter de la politique russe et du futur de la Russie entre opposants au régime de Poutine et militants pour une Russie démocratique.
En se déroulant à Saint-Pétersbourg, le Forum pour une Russie en Paix s’est placé en opposition directe au Forum économique international de Saint-Pétersbourg pro-poutine se déroulant du 15 au 18 juin.
Le Forum pour une Russie en Paix aspire à proposer un modèle différent de celui imposé par Poutine en incarnant une opposition active sur le sol russe et en s’emparant des questions de la Russie de demain pour montrer aux Russes que :
“En dépit de toutes les formes de répression, la société civile est toujours plus grande qu’un appareil d’État“
– Sergueï Ross (homme politique et avocat, organisateur du Forum)
Le 14 juin dernier, Alexeï Navalny, opposant russe et lauréat du Prix Sakharov, condamné à 9 ans d’emprisonnement et détenu depuis plus de 518 jours à la date du 20 juin 2022, a été déplacé vers une colonie pénitentiaire aux conditions de détention encore plus rudes, bien connue pour ses violences et tortures contre des détenus.
Ni Navalny lui-même, ni ses avocats, ni sa famille n’ont été informés de ce transfert, qui risque d’aggraver la condition physique et mentale de l’opposant de 46 ans.
Pendant ce temps, ses équipes d’investigation poursuivent le travail et publient des révélations retentissantes sur les “tuyaux de la corruption” du géant russe Gazprom et sur la fortune de son directeur général Alexeï Miller, un proche de Vladimir Poutine.
Après avoir été partagé entre Poutine, sa famille et ses proches, Gazprom devient non seulement une entreprise en position de monopole mais surtout la source de la corruption du régime poutinien.
A la tête de Gazprom depuis plus de 20 ans l’homme de confiance de Poutine, Alexeï Miller, dont la biographie est couverte d’un voile de mensonges et de mystères.
Déjà dans les années 1990 il travaillait avec Poutine à la mairie de Saint Pétersbourg. En 2000, au moment où les responsables des grandes entreprises sont remplacés par des individus plus proches de Poutine, celui-ci le nomme à la tête de Gazprom.
L’enquête de l’équipe de Navalny démontre, preuves à l’appui, que Gazprom n’a ni vocation à être un leader mondial de l’industrie, ni même une entreprise efficace soucieuse de la génération des bénéfices pour ses actionnaires, mais seulement un outil de corruption au profit de ses prestataires qui gagnent les marchés publics en outrepassant toute procédure d’appel d’offres.
L’enquête démontre que depuis des années Miller s’enrichit grâce à Gazprom alors que les prix du gaz ont augmenté pour la population russe de 72% en 10 ans.
L’argent de Gazprom ne sert pas seulement à Miller mais aussi à sa compagne, sa belle-fille et à son époux, tous deux travaillant à Gazprom et possédant des appartements et une collection de voitures de sport et de luxe d’une valeur totale de 232 500 000 roubles (près de 4 millions d’euros) à seulement 30 ans.
Ainsi, être le beau-fils du directeur général de Gazprom rapporte 2 millions de roubles quotidiennement.
Ce mastodonte de la corruption est aujourd’hui une importante source de financement du Kremlin pour mener la guerre en Ukraine.
Depuis le début de la guerre, plus de 60 milliards d’euros ont été versés par les importateurs européens au régime de Poutine pour l’achat du gaz et du pétrole.
Pour toutes ces raisons Russie-Libertés appelle fermement au boycott de Gazprom en Europe qui manipule les prix du gaz et du pétrole, porte atteinte à la souveraineté énergétique française et européenne, réduit le pouvoir d’achat des Français et fait couler le sang des Ukrainiens.
Nous exigeons également la libération immédiate et inconditionnelle d’Alexeï Navalny !
Bernard Guetta à la manifestation place de la Bastille le 12/06/2022, organisée par Russie-Libertés
Plus de 400 personnes étaient présentes le dimanche 12 juin 2022, place de la Bastille à Paris, au rassemblement organisé par Russie-Libertés dans le cadre de l’action internationale Russians Against War. Dans plus de 30 pays et 75 villes à travers le monde, des manifestations contre la guerre en Ukraine ont été menées par les Russes résidents à l’étranger et les activistes pour les droits humains. En Russie des actions ont eu lieu en ligne avec la possibilité d’envoyer un courrier à la Douma pour demander l’arrêt de la guerre et la destitution de Poutine, mais aussi sur le terrain grâce à des groupes comme la Feminist Anti-War Resistance, 47 personnes ont été arrêtées (https://ovd.news/).
Parmi les actions en Russie, un drapeau russe portant le slogan « Aujourd’hui n’est pas mon jour » a été déployé devant le Ministère de la Défense à Moscou. L’artiste militant à l’origine de cette action, Denis Moustafine, a été arrêté. À Saint-Pétersbourg a eu lieu l’action « Ciel paisible » invitant les citoyens de tout le pays à lancer des avions en papier portant l’inscription « Non à la guerre » a été honorée par de nombreuses participations.
A Paris, de nombreuses personnalités russes comme Lev Ponomarev (militant pour les droits humains et co-fondateur de l’ONG Mémorial) et Sergueï Guriev (professeur d’économie à Sciences Po) mais aussi françaises telles que Marie Mendras (politologue du CERI de Sciences Po), André Gattolin (sénateur) et Bernard Guetta (eurodéputé et journaliste) se sont exprimées contre la guerre de Poutine en Ukraine, en solidarité avec le combat du peuple ukrainien contre l’agresseur, et avec les Russes qui s’opposent à cette guerre.
Guriev a affirmé que « la guerre se déroule sur plusieurs fronts » : en Ukraine où se bat vaillamment le peuple ukrainien, en Russie où les Russes s’opposent à cette guerre illégale menée injustement en leur nom et partout dans le monde, où se déroule un combat médiatisé pour la démocratie et la liberté, car comme l’a dit Bernard Guetta « les peuples se révoltent quand l’espoir se montre ».
Après 109 jours de guerre atroce, les mobilisations continuent pour une Ukraine en paix, souveraine et indépendante, et pour que la Russie devienne un pays libre et démocratique.
Retrouvez le déroulé de l’évènement sur Twitter :
Le 12 juin 2022, nous, citoyens russes en France et en Europe, et activistes engagés du monde entier, appelons à une journée de mobilisation internationale.
De Barcelone à Séoul, d’Ottawa à Prague, de Londres à Varsovie, le rassemblement Russians Against War fait partie d’une action internationale dans plus de 20 pays et 35 villes.Militants pour les droits humains et aspirant à l’établissement d’un modèle démocratique, pacifique en Russie, fondé sur les principes de liberté, de dignité et de justice, nous appelons à nous rassembler en soutien au peuple ukrainien, pour la paix et contre la guerre déclenchée par Vladimir Poutine en Ukraine.
Ce dimanche 12 juin 2022, jour férié en Russie, rassemblons-nous afin de rendre à cette journée son sens initial, celui de la liberté, de la démocratie et de la résistance à la tyrannie.
Nous, l’association Russie-Libertés, appelons à manifester contre la guerre atroce menée par le régime de Vladimir Poutine sur le territoire ukrainien, en solidarité avec tous ceux qui se battent en ce moment contre cette agression. Nous appelons à manifester pour que les responsables des crimes de guerre soient jugés. Nous appelons à manifester pour que la Russie devienne démocratique et soit libérée du régime de Poutine. Rassemblons-nous pour dénoncer cette invasion menée au nom du peuple russe et affirmons que nous sommes nombreux à y être fermement opposés. Face à l’invasion, que rien ne peut justifier, de l’Ukraine, pays indépendant et souverain dont l’intégrité territoriale doit absolument être respectée, faisons savoir haut et fort notre opposition résolue à cette agression brutale. Nous sommes révoltés par la terreur propagée par l’armée russe sur le territoire ukrainien. Nous refusons que cette guerre soit menée au nom de tous les Russes par un dirigeant criminel. A toutes celles et ceux qui souhaitent exprimer leur opposition à l’invasion de l’Ukraine, affirmer leur solidarité et leur soutien au peuple ukrainien, dénoncer les atrocités de l’armée russe contre les civils ukrainiens, ainsi qu’appuyer la société civile russe en lutte contre la dictature poutinienne, dont plusieurs représentants sont aujourd’hui poursuivis et emprisonnés pour leurs actes de dénonciation de la guerre, rejoignons-nous :
Ce dimanche 12 juin, à 14h, place de la Bastille
Manifestation organisée par l’association Russie-Libertés
Retrouvez l’appel de Serguei Guriev, professeur d’économie à Sciences Po Paris, qui fait partie de nos intervenants aux côtés de Lev Ponamarev (militant politique et co fondateur de Mémorial), Denis Kataev (journaliste russe), André Gattolin (sénateur, vice-président de la Commission des Affaires européennes) et Bernard Guetta (eurodéputé et journaliste).
Tribune publié dans Le Monde le 15 mars 2022 dont les premiers signataires sont Boris Akounine, écrivain ; Sergei Guriev, professeur en économie, Sciences Po Paris ; Nicolai Kobliakov, président de l’association Russie Libertés ; Sergey Kuznetsov, écrivain ; Kirill Pissarev, commissaire d’exposition et membre du Mouvement russe antiguerre ; Tania Rakhmanova, réalisatrice ; Elena Servettaz, journaliste ; Maria Sorokina, chercheuse en histoire médiévale, membre du Mouvement russe antiguerre ; Ekaterina Zhuravskaya, directrice d’études, EHESS.
Le matin du 24 février, notre monde s’est effondré. Depuis, nous, Russes établis en France, vivons au rythme des atrocités et exactions commises en notre nom par l’armée russe en Ukraine. Notre colère est sans limites, autant que notre désarroi. Cette tragédie du peuple ukrainien auquel nous avons toujours été attachés par des liens si intimes et forts touche chacun d’entre nous. Endosser le rôle d’ennemi est pour nous inconcevable. Nous sommes prêts à assumer la responsabilité historique que portera désormais la Russie. Toutefois, nous refusons de nous reclure dans une culpabilité paralysante. Nous avons le devoir d’agir et c’est en tant que citoyens de la Fédération de Russie vivant en France que nous nous engageons contre la guerre en Ukraine.
Beaucoup d’entre nous sont nés après la chute du Mur, quand l’espoir de la liberté résonnait fort en Russie. Malheureusement, notre pays n’a pas tenu l’épreuve de la démocratie. L’arrivée au pouvoir de Poutine a marqué le retour d’une idéologie impérialiste et nationaliste reposant sur l’instrumentalisation et le détournement de l’histoire de notre pays, notamment celle de la seconde guerre mondiale. Ce discours, qui a remplacé petit à petit tout débat public en Russie, n’a jamais été le nôtre. Cependant, nous sommes tous en partie responsables de la longévité du régime de Poutine et nous nous opposons fermement à son extension, qui met en péril l’avenir démocratique des nations voisines.
Dictature agonisante
La Russie vit, en ce moment, une vague de répression inédite. Depuis le début de la guerre, les derniers médias dissidents ont été interdits et supprimés par le pouvoir. Le gouvernement instaure une censure totale, bloque l’accès à Facebook, à Twitter et à toutes les sources d’information alternatives. Toute personne diffusant des informations divergentes de la version officielle est passible de poursuites pénales, allant jusqu’à quinze ans de prison. L’existence d’une guerre est niée, l’emploi même du mot « guerre » est interdit. Les ONG, les défenseurs des droits humains, les opposants politiques subissent des perquisitions et arrestations préventives. Même les formes les plus inoffensives de protestation contre la guerre sont considérées comme des actes extrémistes, tandis que toute forme d’aide à l’Ukraine est qualifiée de haute trahison. En voyant notre pays plonger dans la terreur, nous demandons à la communauté internationale de ne pas abandonner la société civile russe, désarmée et isolée, face aux horreurs d’une dictature agonisante.
Les appétits de cette dictature ne se limitent pas à la Russie : aujourd’hui, le régime poutinien menace l’Europe entière. De longue date il y poursuit, jusqu’à l’assassinat, ses ennemis politiques, œuvre à la déstabilisation des démocraties occidentales, parraine des mouvements d’extrême droite et conduit une guerre de l’information. Le capital russe recrute des anciens chefs de gouvernement européens pour gagner du poids sur la scène économique et politique internationale. Des oligarques de poche, des agents d’influence et des établissements à vocation prétendument culturelle promeuvent ouvertement les intérêts du Kremlin. En ce temps de guerre, certains d’entre eux, tel le Centre spirituel et culturel orthodoxe russe à Paris, véhiculent les discours haineux de la propagande poutinienne visant à déshumaniser le peuple ukrainien et à justifier la guerre par des arguments aussi fallacieux qu’absurdes. Nous ne pouvons pas tolérer qu’une telle position soit diffusée au nom de la culture russe. Nous exigeons la fermeture définitive de ces antennes du régime poutinien qui ne représentent aucunement la Russie.
Nous appelons tous les Russes vivant en France, en Europe et dans le monde entier à se rassembler dans un mouvement citoyen, qui aura pour but la cessation immédiate de la guerre en Ukraine, la destitution du président de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine, et la reconstruction démocratique de notre pays. Nous exigeons également l’ouverture d’un procès à la Cour internationale de justice contre tous les responsables des crimes de guerre commis en Ukraine. Nous exprimons notre solidarité totale avec tous ceux qui se battent en ce moment contre l’invasion de l’Ukraine. La manie impérialiste de Poutine est inguérissable. Il est grand temps d’y mettre fin.
Liste des signataires :
Aglaé Achechova, bibliothécaire
Ksenia Akhmadulina, développeuse editique chez AXA, Paris
Boris Akounine, écrivain
Alexandra Aleynikova, artiste
Olga Amiryan, ancienne fonctionnaire de l’Etat
Milena Arsich, agrégée de lettres modernes
Valeria Atiusheva, entrepreneur
Mariia Baranova, écologiste
Tatiana Baranova, maître de conférences en histoire
Anna Baydova, docteur en histoire de l’art
Rouslana Brakha, secrétaire médicale
Dara Bobrova, enseignante de yoga
Alexandre Bolshedvorov, théologien orthodoxe
Konstantin Brenner, mathématicien, maître de conférences, Université Côte d’Azur
Thaïssia Colosimo, étudiante
Daria Cherepantseva, secrétaire médicale
Polina de Mauny, doctorante, Sorbonne Nouvelle
Fedor Diakonov, designer, artiste
Ekaterina Drozdova, réalisatrice
Stéphane Gaessler, doctorant
Sofiya Glukhova, historienne de l’art, association des amis Marc Chagall
Dmitry Goncharov, motion designer
Angelina Gorgan, ingénieur à la retraite, IFPEN
Katerina Gorinskaia, ingénieure développement logiciel
Irina Gromova, ingénieur informatique
Katja Gvozdeva, historienne de la littérature
Iuliia Gulina, styliste
Sergei Guriev, professeur en économie, Sciences Po
Liza Gusalova, réalisatrice
Barbara Essaïan, restauratrice-conservatrice de peinture de chevalet
Elisabeth Essaïan, maitre de conférences à l’ENSAPB, chercheuse à l’IPRAUS-AUSSER
Anastasia Evstegneeva, enseignante
Dimitri Filimonov, docteur en études slaves, enseignant-chercheur, Université Lyon 3
Émeric Fisset, éditeur
Christine Fisset, fonctionnaire
Nicolaï Iarochenko, producteur de cinéma
Alexandre Isaev, ingénieur logiciel
Tatiana Joukova, archiviste, bibliothécaire (BULAC)
Hélène Henry-Safier, maître de conférences honoraire en littérature russe, Université Paris-Sorbonne
Janna Hermant, professeur de russe
Anna Kadieva, directrice de l’école Le Sallay Academy
Ekaterina Kadieva, psychologue
Ekaterina Kalugina, maître de conférences en économie, Université d’Evry Val d’Essonne
Sergueï Kanski, guide-interprète-conférencier
Barbara Karsky, enseignante retraitée
Marie Nadia Karsky, enseignante
Michel Karsky, compositeur
Maria Kassian-Bonnet, graphiste
Tatiana Kastouéva-Jean, Directrice du Centre Russie/NEI, Ifri
Anna Khalonina, doctorante et enseignante en linguistique, Université Paris-Cité
Katia Khazak, productrice, Aurora films
Irina Khokhlova, étudiante en médiation culturelle, Université Paris Nanterre
Polina Kiseleva, interprète
Natalia Kisseleva-Toulet, psychologue
Nikolai Kitanine, professeur, Université de Bourgogne
Nicolai Kobliakov, président de Russie-Libertés
Oleg Kobtzeff, historien, théologien
Alexandra Kokoreva, enseignante de russe et de piano
Olga Kosenko, salarié du secteur divertissement
Emilia Koustova, historienne, Université de Strasbourg
Alexandre Kozlov, actuaireOlga Kravets, photographe et réalisatrice
Leonid Kreydlin, Ingénieur d’études et développement chez PartenorGroup
Anna Kuznecova, iconographe
Sergey Kuznetsov, écrivain
Denis Lakine, doctorant en lettres russes, Inalco
Anna Leyloyan-Yekmalyan, maître de conférences à l’INALCO
Tilda Lovi, artiste plasticienne et traductrice
Eugénie Magnien, traductriceDaria Malyuta, doctorante en sociologie, Université de Paris
Kamila Mamadnazarbekova, doctorante PRITEPS, Sorbonne Université
Polina Manko, chercheuse en arts
Ludmila Marchesin, bibliothécaire
Lana Martysheva, historienne, membre de l’Ecole française de Rome
Boris Melnichenko, doctorant, CNRS/EHESS
Anna Mikhailova, styliste de mode
Yuliya Mineeva, doctorante en histoire, Lettres, Sorbonne Université
Anastasia Mosyagina, historienne
Nadezhda Nazareva, doctorante, Sorbonne Université
Alexandre Ourjoumtsev, Professeur des Universités
Alexei Ourjoumtsev, physicien
Ludmila Ourjoumtseva, ingénieure
Macha Pangilinan, artiste plasticienne
Natalia Pashkeeva, chercheuse post-doctorat, CNRS IRIS
Daria Petushkova, doctorante, INALCO
Daria Pevear, enseignante de yoga
Ekaterina Pichugina Coumel, traductrice indépendante, diplômée de l’ESIT
Kirill Pissarev, commissaire d’exposition
Nadia Podzemskaia, chercheur CNRS en histoire de l’art
Nina Podzemskaia, traductrice, retraitée
Natalia Prokofieva, étudiante en arts plastiques, Université Paris 8
Tania Rakhmanova, réalisatrice
Yana Roman, contrôleuse financière
Alisa Rusakova, print designer
Slava Rychkov, physicien
Anna Samokhvalova, cadre de l’industrie automobile
Tatiana Senkevitch, historienne de l’art, Paris Institute for Critical Thinking
Avraam Seredinski, professeur, retraité
Véra Seredinski, professeur de lycée, retraitée
Elena Servettaz, journaliste
Raman Sheshka, docteur, Ecole Polytechnique
Alexander Shamalov, entrepreneur
Pavel Shishkanov, étudiant en neuropsychologie
Daria Sinichkina, maître de conférences en littérature russe, Sorbonne Université
Maria Sorokina, post-doctorante, LabEx Hastec
Victor Sorokine, journaliste à la Pensée Russe, retraité
Anna Surovegina, interprète de conférence
Marie Tatischeff, enseignante en école élémentaire
Sophie Tatischeff, chef de projet MOA
Olga Tirard, professeur de russe
Maria Troitskaia, architecte, pâtissière
Aleksei Tourkine, cadre de banque
Lilya Tourkina-Colosimo, secrétaire de l’Institut de Théologie Orthodoxe Saint-Serge
Luba Vassilieva, photographe et chargée de contenu
Giovanni Vinciguerra, étudiant
Maria Volkova, enseignante de russe
Sofya Volkova, étudiante
Larissa Volokhonsky, traductrice
Anna Voskoboynikova, chercheuse, LVMT – Ecole des Ponts ParisTech
Valentin Vydrin, professeur de mandingue, INALCO
Ekaterina Zhuravskaya, directrice d’etudes, EHESS
Aleksei Ziiangirov, ingénieur logiciel, musicien
Mouvement russe anti-guerre