Notre association Russie-Libertés a été désignée « indésirable » par le régime de Poutine.
Ainsi nous avons rejoint la liste du Ministère de la Justice russe au même titre que WWF, Transparency international, Greenpeace et 129 autres organisations internationales et russes qui œuvrent pour l’intérêt général et représentent la société civile.
Il s’agit d’une énième attaque contre la société civile perpétrée par le Kremlin, qui souhaite mettre la pression sur tous ceux qui se battent pour les droits humains en Russie et contre la guerre criminelle menée par Poutine en Ukraine. Il s’agit aussi d’une attaque contre la France et la société civile française puisque Russie-Libertés est une association Loi 1901, née et officiellement enregistrée en France, en 2012, à Paris. Mais, comme d’autres organisations qui sont dans ce cas, nous n’avons pas peur de ces menaces et allons poursuivre nos activités avec le soutien renforcé de nos partenaires.
Nous y voyons aussi un signe de l’importance du travail accompli par notre association dans notre opposition à l’atroce guerre menée par le Kremlin en Ukraine et notre soutien à la défense des droits et des libertés en Russie.
Mais nous y voyons également un signe de faiblesse de ce régime dictatorial qui craint toute forme de contestation et tente de l’étouffer.
Avec le soutien de nos partenaires et de nos conseils juridiques, nous continuons notre travail en France et en Europe et assurons toute l’aide nécessaire à ceux qui en auront besoin.
Qu’est-ce qu’une organisation “indésirable” ?
Selon les autorités russes, il s’agit d’une organisation étrangère qui représente une “menace pour la Russie”. En aucun cas, notre association n’est une menace pour la Russie. Au contraire, nous nous battons pour une Russie libre, démocratique et pacifique, respectueuse des droits de ses voisins et de ses propres citoyens.
Quels risques encourent nos soutiens ?
Selon l’article 284.1 du Code pénal de la Fédération de Russie, les poursuites déclenchées par les autorités russes peuvent être de nature administrative (amende) ou, si récidive, pénale (emprisonnement jusqu’à 5 ans) pour collaboration ou financement de l’organisation. Bien évidemment, ces poursuites ne s’appliquent pas sur le territoire de la France et de l’UE. Au contraire, la France et l’UE ont, à plusieurs reprises, dénoncé ces dérives du régime de Poutine.
Quelles activités sont considérées comme une “collaboration” ?
- les activités survenues après que l’organisation a été introduite dans le registre des organisations “indésirables” ;
- les activités telles que participation publique à des événements, republication d’informations ou de symboles de l’organisation, travail au sein de l’organisation, financement de l’organisation (liste non exhaustive) ;
- La souscription aux réseaux sociaux ou à la newsletter de l’organisation n’est pas poursuivie.
Qui est concerné ?
- Les citoyens russes (y compris les binationaux et ceux résidants à résidant à l’étranger) ;
- Les citoyens étrangers uniquement s’ils participent à la gestion et au financement de l’organisation concernée.
Les risques sont encourus uniquement sur le territoire de la Fédération de Russie. En outre, les familles en Russie des personnes concernées n’encourent aucun risque.
Que savons-nous des affaires existantes ?
A ce jour, une poignée d’affaires administratives et pénales existent (23 affaires) pour collaboration avec une organisation “indésirable” dont 7 personnes sont emprisonnées (Source : OVD-info).
Il est important de préciser que nous ne rendons jamais publiques les listes de nos membres ni des personnes participant à nos événements. De plus, conformément au droit européen, nous protégeons scrupuleusement les données de nos adhérents et sympathisants et ne les communiquons à aucun organisme ou autorité.
Nous remercions tous nos membres, sympathisants et partenaires pour leur soutien infaillible. Nous savons que nous pouvons compter sur la solidarité de la société civile française et européenne ainsi que sur le soutien apporté par les institutions françaises.