“Pas de retour vers la répression : Protéger les militants anti-guerre et LGBTQI russes en Europe” Table-ronde du 3 juin 2025 au Parlement Européen

“Construisons des ponts, pas des murs !”, Kevin Lick, ancien prisonnier politique russe.


Le 3 juin 2025, le Parlement européen à Bruxelles a accueilli une discussion cruciale sur les défis auxquels sont confrontés les Russes anti-guerre et les personnes LGBTQI fuyant les persécutions politiques et la guerre. Initiée par les députés européens Sergey Lagodinsky et Andrei Kovatchev, ainsi que par l’ancien prisonnier politique Ilya Yashin, l’événement a mis en lumière les difficultés rencontrées par les demandeurs d’asile russes dans l’UE.

Des rapports ont été présentés par Ilya Nuzov, responsable du bureau Europe de l’Est et Asie centrale à la Fédération internationale pour les droits humains, sur les répressions en Russie, estimant qu’entre 3 000 et 5 200 personnes sont privées de liberté pour des raisons politiques. Olga Prokopieva, directrice de Russie-Libertés, a expliqué les difficultés rencontrées par les militants anti-guerre et LGBTQI russes cherchant une protection internationale dans l’UE. Sara Prestianni, directrice du plaidoyer à Euromed Rights, a souligné les dangers de la réforme du Pacte pour la migration et l’asile, exhortant les députés européens à prioriser la protection et l’intégration dans les politiques de l’UE.

Les intervenants ont souligné la nécessité pour l’UE de soutenir les réfugiés, notant que seulement 2 % des demandeurs d’asile dans l’UE sont russes. La discussion a appelé à une volonté politique unifiée pour aider les Russes anti-guerre, qui partagent les valeurs européennes et sont des alliés dans la lutte pour la démocratie et les droits humains.

Problèmes spécifiques rencontrés par les ressortissants russes fuyant les répressions pour motifs politiques : 

  • Fermeture des frontières : Certains pays comme la Finlande et les États baltes ont presque complètement fermé leurs frontières aux Russes, ce qui est contraire à la Charte des droits fondamentaux de l’UE.
  • Conditions de détention : Les conditions de détention, particulièrement pour les personnes LGBTQI+, sont inadéquates et exacerbent leur vulnérabilité.
  • Situation en Croatie : La Croatie est un des points d’entrée principal pour les Russes fuyant les répressions (notamment pour ceux qui ne correspondent pas aux critères des visas humanitaires), mais elle rejette systématiquement les demandes d’asile. En 2023, seulement 23 des 8 507 demandeurs d’asile russes ont été acceptés (moins de 1%).

Violations des droits humains en Croatie

  • Traitements inhumains : Placement dans des centres de détention pour migrants semblables à des prisons, interrogatoires forcés, et pressions psychologiques.
  • Renonciation forcée à l’asile : Les demandeurs sont forcés de signer des documents renonçant à leur demande d’asile sous la menace ou l’intimidation.
  • Manque de garanties procédurales : Les pratiques en Croatie sont incompatibles avec les normes internationales des droits humains et de la protection des réfugiés.

Problèmes avec le Règlement de Dublin

  • Transfert des demandeurs d’asile : Les demandeurs d’asile sont souvent transférés vers le premier pays de l’UE où ils ont été enregistrés, même si ce pays ne peut garantir leur sécurité et leur dignité.
  • Exception humanitaire : Chaque État membre peut décider de ne pas transférer les demandeurs d’asile sous le Règlement de Dublin pour des raisons humanitaires.
  • Certains pays (Pays Baltes, Croatie, Finlande) cultivent un sentiment de méfiance envers les Russes s’opposant à la guerre en Ukraine, ce qui biaise le jugement de leurs demandes d’asile, révélant une défaillance systémique des systèmes d’asile.
  • Il est crucial d’assouplir le Règlement de Dublin pour des cas spécifiques d’activistes russes, de déserteurs et de journalistes entrant par certains pays de l’UE comme la Croatie et les États baltes.

Déportations

  • Dangers des déportations : Les demandeurs d’asile qui s’opposent à la guerre et au régime russe sont souvent en danger de répression transnationale et deviennent des cibles faciles pour le Kremlin s’ils sont déportés en Russie ou vers des pays de l’Europe sympathisants avec le régime poutinien.
  • Pays dangereux : L’Arménie et le Kazakhstan, accessibles pour les Russes ne détenant pas de passeports internationaux, sont particulièrement dangereux pour les activistes politiques et les déserteurs russes.
  • Il est crucial de créer des mécanismes de protection légalement accessibles pour les objecteurs de conscience et les déserteurs de l’armée russe idéologiquement et publiquement opposés à la guerre en Ukraine.

Chiffres clés de 2023

  • Demandeurs d’asile : Sur un total de plus d’1 million de demandeurs d’asile dans l’UE, seulement environ 19 000 étaient russes (moins de 2%).
    Les déserteurs et objecteurs de conscience russes représentent seulement 0,6 % du nombre total de demandeurs d’asile dans l’UE.
  • Taux de protection : Le taux global de protection dans l’UE est de 52,78 %, mais pour les Russes, ce taux est beaucoup plus bas : 16,3 % (3 075 personnes) – 19 % en France, 6 % en Allemagne, 40 % en Espagne.

Il est important de ne pas perdre contact avec ceux qui s’opposent au régime, car ces personnes construiront la Russie de demain, une Russie qui ne menacera pas l’Europe et deviendra un jour un voisin démocratique et pacifique.

“Certains pays de l’UE expliquent leur politique vis-à-vis des ressortissants russes par la menace pour leur sécurité nationale. Mais si vous avez peur des provocateurs et des agents du Kremlin, renforcez les contrôles ! Mais ne fermez pas complètement les portes aux militants anti-guerre russes. Construire des murs est contre-productif, car cela aide Poutine à maintenir le peuple russe en otage, renforce l’armée russe et n’aide pas la résistance ukrainienne.”

Intervention d’Olga Prokopieva, directrice de Russie-Libertés (ENG) :

Dear Members of the European Parliament, thank you for the opportunity to address you today and for your interest in the Russian asylum seekers. I am the director of Russie-Libertés, an organization based in France that supports Russian civil society, Ukrainian resistance and all those forced to flee repression by the Kremlin. We are member of several networks of Russian anti-war movements all around the world and human rights organizations helping Russians to flee persecutions.

Firstly, I would like to thank the European countries that continue to grant refugee status to Russians as well as issue various types of visas. Your support is crucial for those fleeing repression and war.

However, systemic issues seem to exist in some EU countries regarding asylum procedures and the reception of refugees from Russia and could be considered as violations of the European human rights charter.

Today, there are three major categories of Russians applying for asylum: LGBTQI+ individuals, those fleeing the army and all the other kinds of political repression due to an anti war or anti regime position. Each of these categories faces specific obstacles and problems.

I would like to highlight several issues and points for improvement:

  • One of the major problems is that some countries, particularly those bordering Russia such as Finland and the Baltic states, have almost completely closed their borders to Russians. This approach is contrary to the principles of the EU Charter of Fundamental Rights, which prohibits any discrimination based on nationality. Beyond being contrary to EU values, this deliberate policy by these countries only increases migratory pressure on other EU countries. It also encourages illegal means of entry and subsistence for Russians in need of international protection. The number of applicants does not decrease, but control and pressure shift from one country to another. This opens the door to uncontrolled networks that also benefit Kremlin agents and spies.

So, it seems to me that it is in the EU’s interest to have controlled immigration and forbidden entrance to almost all Russians is definitely not a solution.

  • Then, many issues are reported on the Detention Conditions of Vulnerable Groups : indeed, There have been numerous reports of inadequate detention conditions particularly of LGBTQI+ people. These groups are often placed in environments that do not consider their specific needs, exacerbating their vulnerability and distress.

Transgender individuals are housed far from medical centers where they need hormonal therapy and in dormitories with other refugees whose culture may not be tolerant of transgender people. However, they do not have the possibility to hide their gender identity and face violence. Cases of suicide have even been reported. A 17-year-old transgender Russian woman died in April at a refugee camp in the Netherlands.

  • Then, I would like to draw attention to the particularly concerning situation in Croatia, which remains one of the primary entry points for Russians fleeing repressions. This is especially relevant for Russian conscientious objectors and deserters, who have very limited protection options in Europe compared to other asylum seekers.

Refusing to fight for an aggressor nation and not wanting to commit war crimes, they actively oppose this unjust war, putting their lives and those of their loved ones at risk. It is important do remind that in Russia, deserters face severe persecution, including up to 15 years in prison or being sent to torture camps before being deployed to the most dangerous front-line assault units. Already 50 000 criminal cases are opened on those who abandoned military units. 

Some of these men opposed ideologically to the war want to join safe EU countries but they don’t have the possibility to ask for humanitarian visas or other types of visas still existing for Russians. Croatia is one of the few legal entry points into the EU via the border with Bosnia.

However, Croatia systematically rejects asylum applications from Russian deserters. Out of 8,507 Russian asylum seekers in Croatia in 2023, only 23 were approved, an unprecedented and extremely low approval rate (less than 1%) compared to other EU countries (Data provided by inTransit; Source : https://asylumineurope.org/reports/country/croatia/statistics/). This forces many into illegal migration routes within the EU.

Deserters are often perceived not as legitimate asylum seekers but as potential criminals or hostile agents. 

The reported cases highlight that Croatia does not provide a safe environment for these individuals, violating fundamental principles of the Geneva Convention and the EU Charter of Fundamental Rights. During the processing of their cases, asylum seekers in Croatia are placed in prison-like detention centers with conditions described as worse than those in Russian prisons. The Croatian Security Service (SOA) blocks the examination of deserters’ applications, subjecting them to threats of forced deportation and pressures to abandon their asylum claims. 

Cases, such as those of Ruslan Abassov and Vladislav Arinichev, confirm systemic violations of asylum seekers’ rights. Both were recognized as political prisoners by the human rights organization “Memorial” and faced unjust threat of deportation and imprisonment despite their legitimate claims for protection.

The testimonies collected by our colleagues from the german organization inTransit reveal practices incompatible with international standards of human rights and refugee protection. Among these practices:

  • Inhumane and humiliating treatments: Detention in migratory prisons, forceful interrogations, and psychological pressure exerted by local authorities. 
  • Forced renunciation of asylum: in several cases, deserters were forced to sign documents renouncing their asylum application under threat or intimidation.
  • Lack of procedural guarantees.

This situation raises questions about Croatia’s compliance with its European and international obligations. 

When these men are unable to have protection in Croatia, they try to ask asylum in other EU countries but are transferred back to Croatia. Indeed, the Dublin Regulation allows the transfer of asylum seekers to the first EU country where they were registered.

If you can’t change Croatian policy regarding Russian asylum seekers at least, each member state with a more humane policy towards immigrants can freely decide to not transfer under Dublin regulation. Indeed, this regulation includes a humanitarian exception when the country in question is unable to guarantee the safety and dignity of the asylum seeker.

  • The Dublin issue is not limited to Croatia. There are also Dublin issues in the case of journalists, for example: Some independent Russian journalists residing in the Baltic countries found themselves without work following the cessation of American funding, and their residence permits are not being renewed. These journalists cannot apply for asylum elsewhere, in countries more favorable to their situation, due to the Dublin Regulation.

We have observed in these countries a sense of distrust towards Russians opposing the war in Ukraine that biases the judgment of their asylum applications, revealing a systemic failure of asylum systems similar to that observed in Croatia.

  • It is crucial to ease the Dublin Regulation for specific cases of Russian activists, deserters and journalists entering through some EU countries such as Croatia and Baltic States. This regulation is too strict and needs to be relaxed regarding countries where there is a systemic failure of asylum systems towards Russians. 
  • Lastly, I would like to address the issue of deportations of Russian asylum seekers who oppose the war and the regime. 

It should be noted that asylum seekers are often willing to publicize their identity and give interviews in international media in the hope that it will help obtain refugee status, which puts them in danger of transnational repression and if they are ultimately deported to Russia they become an easy target for the Kremlin. Deportations still occur in some EU countries for instance Cyprus and the Netherlands. But also France in cases of Russians from Chechnya. 

Sometimes, deportation happens to countries such as Armenia and Kazakhstan.

But Staying in Armenia and Kazakhstan is particularly dangerous for Russian political activists and deserters. Cases of kidnappings have occurred due to the presence of Russian military bases in these countries. Deserters under Russian search warrants are often arrested by local authorities. Neither Armenia nor Kazakhstan grants refugee status. Deserters live in constant fear and hide.

So, to summarize, we ask to avoid deportation of asylum seekers to countries where they risk being persecuted, even if it ‘s not Russia. And of course not deporting directly to Russia.

  • In conclusion, I would like to provide some key figures:

In 2023, the total number of asylum seekers in the European Union was just over 1 million people, of whom only about 19,000 were Russians, it’s less than 2% of the total. The overall protection rate in the EU is 52.78%, but for Russians, this rate is much lower: 16,3% (3 075 people) – 19% in France, 6% in Germany, 40% in Spain. 

Russian deserters and conscientious objectors represent only 0.6% of the total number of asylum seekers in the EU. (Data provided by our data analyst, Kirill Parubets. Source : https://ec.europa.eu/eurostat/data/database) 

A small number for the EU but a significant potential to weaken the Russian army! 

Deserting the Russian army is often a political act, an act of opposition to the war that also influences the Kremlin’s military capabilities. Legally accessible protection mechanisms should be created for conscientious objectors and deserters from the Russian army.

More generally, closing the door to almost all Russians, as some EU countries do, is counterproductive, as it helps Putin keep the Russian people hostage, strengthen the Russian army and doesn’t help Ukrainian resistance.

Some EU countries explain their policy by the threat for national security. But If you are afraid of provocateurs and Kremlin agents – Strengthen the checks! Rely on anti-war organizations like ours, which have already implemented a strict verification system. But do not completely close the doors to Russian anti-war activists.

Russia will not disappear and will remain your neighbor. We have lost our country now, but we hope and believe in the future democratization of Russia, and we must not lose contact with those opposing the regime because these people will build tomorrow’s Russia, a Russia that will not threaten Europe and will one day become a peaceful neighbor.

Thank you for your attention.

(Report based on data and information gathered together with colleagues from the Human rights anti-war coalition and the Consuls project of the Antiwar committee.) 


RÉSISTANCE : QUEER FESTIVAL RUSSE À PARIS, DU 25 AU 27 JUIN

Du 25 au 27 juin Espace Libertés | Reforum Space Paris et Russie-Libertés, en partenariat avec le Centre T vous invite au tout premier Festival Queer Russe à Paris !

Le thème central du festival, qui relie toutes les œuvres et les événements, est : la résistance. La résistance nous pousse à créer, à affirmer qui nous sommes, à continuer d’exister malgré tout. Et dans la réalité actuelle en Russie, se définir comme une personne queer est déjà un acte de résistance !

Jour 1 – 25 juin. La situation actuelle en Russie

Tout au long de la journée, la salle de fête de la Mairie du 11e accueille des œuvres artistiques et musicales. Il est possible d’y envoyer un message vers la Russie, et de découvrir une série d’installations retraçant les expériences vécues par des personnes queer russes.

🕒 15h00 – Lancement du festival avec la performance « Coming In / Coming Out »

Par la drag-queen Lola, sur la place devant la Mairie du 11e arrondissement.

« Cette performance émerge d’une crise profonde d’identité vécue par les personnes queer russes en exil ou prises entre deux cultures. En Russie : censure, peur, invisibilité. En Europe : liberté apparente, mais aussi solitude, perte de repères, absence de contexte.
Ce n’est pas une simple opposition entre “là-bas c’est l’enfer, ici c’est le paradis”. Le chemin vers soi exige à la fois liberté extérieure et acceptation intérieure de sa propre vulnérabilité. Parfois, pour “sortir”, il faut d’abord “entrer” — en soi, dans ses blessures, dans ses zones d’ombre. »

🕒 15h30 – 16h30 – Ouverture officielle

Allocutions des organisateur·ices du festival, du·de la délégué·e aux droits LGBTQI+ au ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, du maire du 11e arrondissement de Paris, de conseillères de la mairie de Paris et de la Région Île-de-France chargées de la lutte contre les discriminations.

🕒 16h30 – 17h00 – Présentation de l’exposition « BOXED »

Une œuvre à la fois artistique et documentaire sur la répression des personnes LGBTQIA+ en Russie, réalisée par l’ONG EQUAL PostOst et la commissaire d’exposition Anna Narinskaïa.

« L’exposition se compose de sept boîtes noires symbolisant l’isolement, la répression et l’impossibilité d’être soi. On y aborde la prison, la torture, la délation, la censure, la transphobie, les jugements d’“extrémisme”.
Le titre BOXED reflète l’expérience des personnes queer en Russie : enfermées dans un espace plus étroit encore que le placard, symbole déjà étouffant dans une société traditionaliste et violente. »
— Anna Narinskaïa

🕒 17h00 – 18h30 – Table ronde 1 : « Vivre LGBTQ+ en Russie en 2025 : une existence sous menace »

Avec :

  • Ksenia Mikhailova, juriste, coordinatrice du programme de monitoring de la discrimination au sein de l’initiative LGBTQ+ Vyhod (Coming Out)
  • Evi Chaïka, représentante d’EQUAL PostOst
  • Une fondatrice d’un collectif féministe en Russie ( anonyme) 

Contenu : retour sur les répressions systémiques depuis 2013, état des lieux actuel, climat de peur, impact de la guerre sur les minorités vulnérables.
Objectif : dresser un panorama précis de la situation actuelle des personnes LGBTQ+ en Russie.

🕒 18h45 – 19h15 – Performance de Ksenia Yablonskaïa & Daria Panteleeva

Une performance sur les effets du durcissement législatif en Russie, la montée des violences structurelles, et la déshumanisation des personnes LGBTQIA+.

🕒 19h15 – 19h45 – Présentation de Polja – « Autoportraits de douleur »

Un projet photographique en noir et blanc, réalisé au printemps 2022, exprimant l’horreur intérieure provoquée par le déclenchement de la guerre en Ukraine.

“Ces autoportraits captent la peur, la rage, le deuil, l’épuisement. C’est une tentative de dire l’indicible. Une douleur de migrant·e queer non-blanc·he, une douleur d’exil, d’injustice, d’impuissance.”

🕒 19h45 – 20h15 – Intervention de Yan Dvorkin – Monitoring du Centre T (2024)

Présentation sous forme d’une brochure contenant des récits de personnes transgenres vivant en Russie aujourd’hui. Analyse de leur quotidien, des stratégies de survie, et du contexte répressif.

🕣 20h30 – Clôture du jour 1 : Retour à la Place de la Mairie

La performance de Lola, entamée au début, se termine avec une image forte :
Lola sort enfin du placard.

Jour 2 – 26 juin. Résistances en Russie et ailleurs

🕚 11h30 – 12h00 – Présentation de Maria Latsinskaïa – Résistance lesbienne

Série d’autoportraits et d’illustrations créés pour la Journée de visibilité lesbienne (26 avril) et la Journée mondiale du mousqueton (27 juin), initiée en 2024 par le Lesbien Lobby pour proposer une alternative symbolique au drapeau arc-en-ciel, dans un contexte où les symboles queer sont interdits.

🕛 12h00 – 13h00 – Vidéos de résistance en Russie

Série de présentations vidéo anonymes réalisées par des activistes toujours en Russie.

  • Queer-a(c)tion : groupe artistique dédié à la solidarité queer face au tournant autoritaire mondial
  • Témoignage d’une action de rue à Saint-Pétersbourg contre l’interdiction du changement de genre
  • Présentation du collectif artistique “Tarakany” : plateforme pour artistes queer russes, axée sur la guerre, l’identité et les minorités
  • Témoignage d’une artiste collaborant avec des médias indépendants russes : “quand les mots sont interdits, il nous reste l’image”
  • Distribution clandestine d’un journal queer dédié à l’art en Sibérie via des toilettes publiques et du bookcrossing

🕐 13h00 – 14h30 – Table ronde 2 : Résistances clandestine en Russie

Qu’est-ce qu’on peut encore appeler « résistance » en Russie aujourd’hui ? Quelle forme prend-elle ? Quelles sont ses limites et ses forces ?

Avec :

  • Maria Latsinskaïa (résistance lesbienne clandestine)
  • Pacha Andreïev (plateforme Platforma)
  • Maksim Goldman (Centre T)

🕝 14h45 – 15h45 – Atelier de Sacha Kazantseva ( journaliste, autrice, activiste-LGBT) 

Comment utiliser les réseaux sociaux de manière sécurisée pour donner de la visibilité aux personnes LGBTQIA+, en Russie comme en exil.

🕝 14h45 – 16h30 – Performance de l’artiste Boginia

Sur les escaliers du 2e au 4e étage de la Mairie, l’artiste partage son vécu des répressions et de l’exil. Le public est guidé vers une salle où il peut enregistrer des messages-vidéos à destination de la Russie.

🕒 15h45 – 16h05 – Présentation du projet « La société des queers morts »

« Les lois homophobes ne censurent pas seulement l’intimité, mais l’expression culturelle dans son ensemble. Elles effacent le passé, le présent et l’avenir de l’art queer russe. Ce projet donne une voix aux artistes queer du passé à travers les corps et les voix des personnes queer d’aujourd’hui. »

🕒 16h05 – 16h15 – Vidéo du magazine indépendant international KREATORZ

Une plateforme artistique engagée pour la liberté, l’égalité et la diversité créative. Le magazine publie des interviews de personnes queer, personnes neurotypiques, personnes en situation de handicap… De 2023 à 2024, 102 artistes de 19 pays y ont participé.

🕟 16h30 – 18h00 – Table ronde 3 : Expériences queer face aux régimes autoritaires dans le monde

Identité comme crime : cette discussion réunit des militant·es LGBTQIA+ vivant sous des régimes de contrôle extrême. Comment résister, survivre, créer ? Quelles pratiques de solidarité et d’anonymat permettent encore d’exister sans disparaître ou risquer la mort ?

Jour 3 – 27 juin. Personnes LGBTQIA+ en exil forcé

🕒 12h00 – 13h40
Projection d’un film documentaire

Un film illustrant la réalité actuelle en Russie, les répressions en cours et l’exil forcé de nombreuses personnes.

🕒 13h40 – 13h50
Présentation d’une exposition
L’artiste Ilya présente une exposition installée dans la salle.

🕒 14h00 – 15h30

Table ronde 4 : Vivre après le départ
Comment les personnes LGBTQ+ survivent, s’adaptent et se reconstruisent en exil.
Intervenant·es :

  • Polya — militante décoloniale, vit en Pologne depuis 7 ans ?
  • Sasha Kazantseva (journaliste, autrice, activiste-LGBT)
  • Tolya Fedorov — docteur en sciences, chimiste

🕒 15h45 – 16h00

Vidéo de l’artiste Marie
Une œuvre vidéo sur les conditions de vie des personnes LGBTQ+ en exil :

« À Moscou, j’avais tout sauf la liberté. Ici, j’ai la liberté, et c’est l’essentiel. Je nettoie des bennes à ordures et vis avec mon fils adoptif dans un petit studio, mais je suis heureuse d’avoir pu partir. C’est difficile aujourd’hui, mais je suis sûre que tout s’arrangera. »

🕒 16h00 – 16h20

Film documentaire d’Oleg Yakovlev

Réflexion sur l’identité en exil : langue, foyer, orientation. Une quête de repères dans un monde instable.

« La queerness, qui est déjà une forme d’indétermination, combinée à l’incertitude de l’exil, nous rend à la fois ultra-libres et ultra-vulnérables. Ce film vise à rendre les personnes et familles queer plus visibles, pour la société, les États, et entre elles. »

🕒 16h20 – environ 16h30 et au-delà

Projection du film de Liouba et présentation
Un film autobiographique sur la vulnérabilité queer, la rage, la tendresse.

« Une chronique intime d’une militante migrante : peur, douceur, espoir. Un collage d’angoisse, d’amour, de résistance. Un regard intérieur sur le militantisme queer. »

🕒 16h30 – 17h00

Intervention des représentant·es de la mairie
Ouverture officielle de la table ronde de clôture du festival.

🕒17h00 – 18h30

Table ronde de clôture

Avec les organisateurs·ices et les intervenant·es des précédentes tables rondes. Un moment pour faire le bilan, partager les idées essentielles, répondre aux questions des journalistes.

🕒 18h30 – 20h30

Le pot de la fin
Un moment convivial pour échanger librement entre participant·es, invité·es et journalistes.

L’Europe, un « leader du monde libre » en devenir ?

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Dans une période d’incertitude politique internationale, l’Europe se trouve à un tournant décisif. Alors que le leadership mondial des États-Unis vacille, l’Europe doit saisir l’opportunité de devenir la championne de la démocratie, des droits humains et des libertés – un véritable nouveau leader du monde libre. Nous exhortons les dirigeants européens à embrasser cette nouvelle responsabilité et à prendre des mesures décisives pour défendre les valeurs qui définissent nos sociétés. 

Aujourd’hui, en 2025, nous constatons avec tristesse que les États-Unis, autrefois leaders du monde libre, se sont de plus en plus rapidement mis en retrait de leurs responsabilités internationales. Pire, sous la nouvelle administration Trump, les États-Unis n’ont eu de cesse de s’aligner sur les narratifs autoritaires de Vladimir Poutine, ont coupé des financements cruciaux pour les initiatives internationales, ont agi contre la Cour Pénale Internationale (CPI), ont cessé de soutenir plusieurs journalistes, et ont menacé d’expulser des réfugiés politiques et des chercheurs. Ce repli a laissé un vide dans la gouvernance mondiale que seule l’Europe peut désormais combler.

L’Europe a l’opportunité de réaffirmer son engagement envers la Charte européenne des droits fondamentaux. Cela implique de se dresser fermement contre les régimes autoritaires qui répriment la dissidence, violent les droits de l’homme et sapent les institutions démocratiques. L’UE doit assumer sa force diplomatique et économique et l’utiliser pour faire pression sur ces régimes afin qu’ils respectent le droit international et les normes des droits humains. La guerre en Ukraine, en particulier, est un test de la détermination de l’UE. La lutte de l’Ukraine pour sa souveraineté et ses valeurs démocratiques est notre combat. Les pays européens doivent accroître leur soutien à l’Ukraine et placer les valeurs humanistes au cœur des négociations de paix, comme le demande « People First », une campagne internationale portée par des ONG ukrainiennes et russes unies pour appeler d’une seule voix à ne pas oublier les otages de cette guerre.

Conformément au droit international, l’Europe doit exiger la libération immédiate et inconditionnelle de tous les civils ukrainiens capturés et détenus illégalement par le Kremlin. Ceux dont les foyers se trouvent dans des zones illégalement occupées par la Russie doivent avoir la possibilité de les quitter pour rejoindre des zones contrôlées par le gouvernement ukrainien s’ils le souhaitent. Tous les enfants illégalement transférés ou déportés doivent être rendus, et le rapatriement rapide des prisonniers ukrainiens déportés et des patients des institutions médicales fermées doit être assuré. L’UE doit également plaider pour le rapatriement des prisonniers de guerre par le biais d’échanges ou d’autres moyens, dès que possible, et au plus tard à la fin des hostilités actives, comme l’exigent les Conventions de Genève.

Les prisonniers politiques russes doivent eux aussi être libérés et ne faire l’objet d’aucune restriction de leur liberté de mouvement, y compris avoir la possibilité de voyager à l’étranger. De même des prisonniers politiques biélorusses et des activistes, journalistes et défenseurs des droits de l’homme géorgiens : tous ceux persécutés par le régime de Poutine et ses alliés doivent être soutenus. En travaillant à leur liberté, l’Europe occupera sa juste place dans les négociations de paix, puisqu’elle agira non pas en vue d’obtenir de potentiels bénéfices financiers, comme le font les États-Unis, mais pour les droits de l’homme.

Pour devenir le véritable nouveau leader du monde libre, l’Europe doit augmenter considérablement le financement des chercheurs et des ONG travaillant sur la démocratie, les droits de l’homme et les questions de société civile, et attirer plus de talents de l’étranger, y compris des États-Unis et des régimes autoritaires. Ces organisations sont en première ligne dans la bataille pour la liberté et méritent un soutien robuste. En investissant dans la recherche et la société civile, l’UE peut élever un bouclier démocratique contre l’extrémisme et l’autoritarisme, en aidant des femmes et des hommes à être mieux informés et à s’engager pour la démocratie, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de ses frontières.

Cela concerne également les réfugiés et les demandeurs d’asile, en particulier ceux qui craignent l’extradition vers des pays autoritaires. Nous ne devons pas tourner le dos à ceux qui fuient les persécutions en raison de leurs actions pros démocratiques et antiguerres. L’UE doit adopter une politique d’accueil des réfugiés plus humaine et plus complète qui privilégie la protection et l’intégration. Cela inclut de garantir qu’aucun réfugié ne soit renvoyé de force en Russie ou au Bélarus, où ils pourraient subir de nouvelles persécutions. De plus, des journalistes qui ont longtemps été des voix pour la liberté et la démocratie dans des régions où ces valeurs sont menacées doivent être accueillis et soutenus. Cela enverrait un signal fort quant à l’engagement de l’UE en faveur de la liberté des médias et de la libre circulation de l’information.

Aujourd’hui, l’Europe a le potentiel d’être le nouveau leader du monde libre, mais elle doit agir avec courage et conviction. En défendant les droits de l’homme, en soutenant l’Ukraine, en renforçant les chercheurs et les ONG, en adoptant une politique d’accueil des réfugiés plus humaine, en défendant la liberté des médias et en renforçant l’État de droit, l’UE peut affirmer son rôle de leader mondial. Nous exhortons les dirigeants européens à saisir ce moment et à défendre les valeurs qui font partie intégrante de notre identité. Le monde nous regarde, et l’avenir de la liberté et de la démocratie est en jeu.

Signataires :

Olga Prokopieva, directrice de Russie-Libertés

Jean-Marc, Président du Directoire du Groupe SOS

Sylvie Rollet, Présidente de Pour l’Ukraine, pour leur liberté et la nôtre

Tamara Demuria, Présidente et Kety Sharukhia, Secrétaire générale, Géorgie vue de France

Alice Barbe, co-fondatrice de Singa et de l’Académie des Futurs Leaders

Zhanna Nemtsova, co-fondatrice de Boris Nemtsov Foundation for Freedom

Vera Yastrebova, directrice de Eastern Human Rights Group, Ukraine

Europe to become the new “Leader of the Free World” ?

In an era of international political uncertainty, Europe stands at a pivotal juncture. As the United States’ global leadership wavers, Europe must seize the opportunity to become the champion of democracy, human rights, and freedom – a true new Leader of the Free World. We urge European leaders to embrace this responsibility and take decisive action to uphold the values that define our shared humanity.

Today, in 2025, we can sadfully witness that The United States, once the steadfast leader of the free world, has increasingly and rapidly retreated from its global responsibilities. Under the new Trump administration, the U.S. has more and more aligned itself with Putin’s authoritarian narratives, cut crucial funding for international initiatives, acted against the International Criminal Court (ICC), halted support for several journalists, and threatened to expel political refugees and researchers. This retreat has left a void in global leadership, one that only Europe can now fill.

Europe has the opportunity to reaffirm its commitment to the European Charter of Fundamental Rights. This means standing firmly against authoritarian regimes that suppress dissent, violate human rights, and undermine democratic institutions. The EU should acknowledge its diplomatic and economic strength and use it to pressure these regimes into respecting international law and human rights norms. The war in Ukraine is a test of the EU’s resolve. Ukraine’s struggle for sovereignty and democratic values is our struggle. European countries should increase their support to Ukraine and shift the focus in the peace negotiations and place human value at the core! People First is the international campaign where Ukrainian and Russian NGOs have united to call with one voice not to forget all the hostages of the war.

In accordance with international law, Europe should demand the immediate and unconditional release of all Ukrainian civilians captured and illegally detained by the Kremlin. Those whose homes are in Russian-occupied areas should be given the opportunity to leave for Ukrainian government-controlled areas if they wish. All illegally transferred or deported children must be returned, and timely repatriation of deported Ukrainian convicts and patients of closed medical institutions must be ensured. The EU should also advocate for the repatriation of POWs through exchanges or other means, as soon as possible, and no later than the end of active hostilities, as required by the Geneva Conventions. Russian political prisoners must be released and face no restrictions on their freedom of movement, including the ability to travel abroad. As well as Belarussian political prisoners and Georgian activists, journalists and human rights defenders, all those persecuted by Putin’s regime, must be supported. Acting for their freedom, Europe takes the right place in peace negotiations fighting not for potential financial benefits, as the US do, but for human rights.

In order to become the true new leader of the free world, Europe has to significantly increase funding for researchers and NGOs working on democracy, human rights, and civil society issues and attract more talents from abroad, including from the US and from the authoritarian regimes. These organizations are on the frontlines of the battle for freedom and deserve robust support. By investing in research and civil society, the EU can foster a strong shield to radicalism and authoritarianism, together with more informed and engaged women and men, both within its borders and beyond. 

This concerns also refugees and asylum seekers, particularly those who fear extradictions in authoritarian countries. We must not turn our backs on those fleeing persecution because of their pro-democratic and anti-war actions. The EU should adopt a more humane and comprehensive refugee policy that prioritizes protection and integration. This includes ensuring that no refugee is forcibly returned to Russia or Belarus, where they may face further persecution. Also, several journalists who have long been a voice for freedom and democracy in regions where these values are under threat. The EU should welcome and support them to provide independent journalism and promote democratic values. This would send a strong signal of the EU’s commitment to media freedom and the free flow of information.

Nowadays, Europe has the potential to lead the free world, but it must act with courage and conviction. By defending human rights, supporting Ukraine, bolstering researchers and NGOs, adopting a more humane refugee policy, championing media freedom, and strengthening the Rule of Law, the EU can assert its role as a global leader. We urge European leaders to seize this moment and stand up for the values that define us. The world is watching, and the future of freedom and democracy hangs in the balance.

Signatories:

Olga Prokopieva, director Russie-Libertés

Jean-Marc, Président du Directoire du Groupe SOS

Sylvie Rollet, Présidente de Pour l’Ukraine, pour leur liberté et la nôtre

Tamara Demuria, Présidente et Kety Sharukhia, Secrétaire générale, Géorgie vue de France

Alice Barbe, co-founder of Singa and of the Académie des Futurs Leaders

Zhanna Nemtsova, Co-founder, Boris Nemtsov Foundation

Vera Yastrebova, Director, Eastern Human Rights Group, Ukraine

FREE THEM ALL : Soutenez les prisonniers politiques en Russie ! Support political Prisoners of Russia!

Constance Le Grip, Natalia Pouzyreff, Liliana Tanguy – députées de l’Assemblée Nationale
Vladimir Kara-Mourza, personnalité russe d’opposition et Olga Prokopieva, directrice de Russie-Libertés

For English, scroll down
Russie-Libertés lance une campagne en soutien aux prisonniers politiques détenus en Russie ! Ils sont plus de 3000 personnes, hommes et femmes, détenus dans des conditions souvent inhumaines et dégradantes pour s’être opposé au régime du Kremlin ou à la guerre qu’il mène en Ukraine.

Il s’agit d’une estimation basse, car les défenseurs des droits humains ont très peu d’informations, les procès étant de plus en plus tenus secrets. 
Des ONGs telles que Memorial ou OVD-info recensent les noms de ces personnes courageuses. Leur crime: de simples mots, affiches, actes de résistance! Les condamnations vont jusqu’à plus de 20 ans de prison et les détenus sont souvent placés dans des cellules d’isolement, totalement coupés du monde extérieur. 

Nous exigeons leur libération immédiate et sans condition, et que cette exigence soit incluse dans toute négociation de paix avec le Kremlin.

Nous appelons toutes les personnalités politiques et publiques à rejoindre notre campagne :
– Téléchargez et imprimez l’affiche TELECHARGER
– Prenez vous en photo avec
– Envoyez nous votre photo à contact(@)russie-libertes.org

Nous souhaitons également leur venir en aide matériellement via notre collecte de dons.

Description des postes de dépenses

Les fonds collectés dans le cadre de cette campagne seront intégralement utilisés pour soutenir les prisonniers politiques en Russie et leur entourage :

  • Produits de première nécessité (alimentation, produits d’hygiène, vêtements) ;
  • Soutien juridique (honoraires d’avocats, frais de procédure) ;
  • Correspondance & soutien moral (impression, traduction et envoi de lettres) ;
  • Soutien aux familles (aide ponctuelle pour les familles, déplacements pour les visites, soutien psychologique).

N’hésitez pas à partager cette campagne sur vos réseaux sociaux et à en parler autour de vous ! Nous avons besoin de votre mobilisation pour soutenir les prisonniers politiques de Russie !
#FreeThemAll #MaRussieEstEnPrison


ENGLISH VERSION

Russia-Libertés launches a campaign to support political prisoners detained in Russia ! There are over 3000 people, men and women, held in often inhumane and degrading conditions for opposing the regime or the war it is waging in Ukraine.

This is a conservative estimate, as human rights defenders have very little information, with trials increasingly held in secret. Their crime: mere words, posters, peaceful acts of resistance ! Sentences range up to 20 years in prison or even more, and detainees are often placed in solitary confinement, completely cut off from the outside world.

We demand their immediate and unconditional release, and that this demand be included in any peace negotiations with the Kremlin.

We call on all political and public figures to join our campaign:
– Download and print the poster : DOWNLOAD
– Take a photo with it
– Send us your photo at contact(@)russie-libertes.org

We also wish to provide them with material assistance through our donation drive. The funds raised through this campaign will be entirely used to support political prisoners in Russia and their families:

  • Essential items (food, hygiene products, clothing);
  • Legal support (lawyer fees, procedural costs);
  • Correspondence & moral support (printing, translating, and sending letters);
  • Family support (assistance for families, travel for visits, psychological support).

Feel free to share this campaign on your social media and spread the word! We need your support to stand with Russia’s political prisoners!
#FreeThemAll #MyRussiaIsInJail

Congrès des initiatives civiques et anti-guerre Bruxelles, avril 2025

Les 8 et 9 avril 2025 s’est tenu à Bruxelles le 3ème Congrès des initiatives civiques et anti-guerre russes organisé par la Plateforme – une alliance réunissant plus de 100 organisations partout dans le monde – avec le soutien de l’Union Européenne et du Ministère Allemand des Affaires étrangères.

Russie-Libertés, membre de la Plateforme, a eu la joie de coorganiser cet événement majeur, qui a réuni plus de 300 participant·e·s venu·e·s de Russie, de l’UE, du Caucase du Sud, d’Asie centrale, d’Ukraine et des États-Unis. Militant-e-s, défenseurs des droits humains, personnalités publiques et politiques russes et européennes, représentants de ministères et institutions publiques de toute l’Europe.

Pour nous, ce n’était pas simplement une participation à une conférence – c’est la continuation de notre mission : défendre les droits, soutenir celles et ceux qui refusent de participer à la guerre, et renforcer la solidarité internationale face à la répression, à la militarisation et à la montée de l’autoritarisme.

Parmi les sessions clés du Congrès figuraient :

PEOPLE FIRST — Les vies humaines avant tout
L’une des sessions majeures du Congrès fut consacrée à la campagne internationale People First, visant à libérer les dizaines de milliers de personnes prises en otage par la guerre — prisonniers de guerre ukrainiens, les otages civils, enfants enlevés, et prisonnier·ère·s politiques en Russie.
Nous soutenons cette campagne depuis ses débuts, car nous croyons fermement que l’approche humanitaire doit être au cœur de toute négociation de paix.
Cette session a constitué une étape vers la création d’une coalition transnationale pour un plaidoyer international. Et chacun·e peut s’y engager, dès aujourd’hui : https://people1st.online

Désertion — un acte de résistance
Une autre session clé a porté sur le soutien aux objecteurs de conscience et aux déserteurs russes.
Russie-Libertés, aux côtés des initiatives Get Lost, InTransit, Connection e.V., Citoyen.Armée.Droit, Mères de soldats et d’autres, a partagé des témoignages de personnes ayant refusé de participer à la guerre.
Nos exemples ont mis en lumière comment les menaces, l’insécurité juridique et la violence transforment le service militaire en une forme de captivité. Nous avons souligné l’urgence de créer des voies légales et sûres d’évacuation pour ces personnes, y compris la reconnaissance de la désertion comme acte militant de résistance et, par conséquent, motif valable pour l’obtention de visas humanitaires de l’UE.

Rhétorique anti-genre : une arme partagée par les régimes autoritaires
Une session a réuni des initiatives féministes et LGBTQI+ autour de la montée de la rhétorique anti-genre en Russie et en Europe.
Les discussions ont porté non seulement sur la répression, mais aussi sur les stratégies de résistance : maintien d’espaces sûrs, soutien aux jeunes trans, entraide horizontale sous différentes formes.

La société civile face à la normalisation de l’autoritarisme
La session de clôture du congrès fut consacrée à la montée mondiale de l’autoritarisme et la recherche de nouvelles stratégies de résistance.
Nous avons défendu l’idée que l’expérience du mouvement anti-guerre russe – fondée sur la solidarité et la survie en conditions répressives – peut enrichir le discours démocratique européen.

Des sessions de travail en groupe ont également rythmé les 2 jours du congrès : brainstorming sur les stratégies dans un climat géopolitique en rapide mutation, sur les modèles économiques de survie des initiatives de la société civile, sur les voies d’attraire en justice les responsables des crimes de guerre et sur les scénarios du futur pour la Russie.

Pourquoi c’est important ?
Ce Congrès a montré que :
1. La société civile russe ne s’est pas éteinte – elle s’est transformée,
2. Les initiatives civiques anti-guerre continuent à s’organiser, collaborer entre elles et se réinventer,
3. L’Europe entend et soutient les voix de la résistance.

Nous avons également eu le plaisir d’accueillir 15 jeunes militants venus de France et d’autres pays, pour lesquels un programme spécial de cinq jours a été organisé afin de leur permettre de découvrir les institutions européennes, de rencontrer des acteurs clés de la société civile et de renforcer les liens transnationaux autour des valeurs communes de solidarité, de paix et de démocratie.

Russie-Libertés est fier d’avoir contribué à créer un espace où les personnes sont replacées au centre de la politique.

Nous poursuivrons notre engagement en faveur des prisonnier·ère·s politiques, des déserteurs, des initiatives féministes et non-violentes, et en soutien à tous ceux qui souffrent de la guerre et du régime poutinien — en France, en Russie et au-delà.

En savoir plus :

Négociations de paix : Déclaration de Russie-Libertés

Face à la brutalité des discours et des positions de Trump et de Poutine, et devant une Maison Blanche qui adopte désormais le même langage que le Kremlin, il est impératif que l’Europe adopte une posture ambitieuse, ferme et résolue. Nous devons répondre avec détermination et force, en gardant à l’esprit la priorité de la sécurité durable pour l’Ukraine et l’Europe, le renforcement de la démocratie dans le monde et la protection des populations.

Nos priorités sont claires :

  1. Garantir la sécurité de l’Ukraine et de son peuple : L’Europe doit s’engager pleinement à protéger l’Ukraine et à soutenir sa souveraineté, en assurant des conditions de paix durables, décidées en concertation avec l’Ukraine.
  2. Favoriser la démocratisation de la Russie et soutenir le mouvement anti-guerre russe en Russie et en Europe : Il est crucial que Poutine ne sorte pas renforcé des négociations de paix et que l’UE redouble d’efforts pour soutenir la société civile russe. Pour cela, il est également nécessaire d’intensifier le dialogue avec la société russe et ne pas la laisser seule face à la dictature poutinienne.
  3. Maintenir la pression sur le régime du Kremlin :
  • Exiger la libération de tous les prisonniers de guerre ukrainiens (civils et militaires).
  • Exiger le retour des enfants ukrainiens déportés illégalement.
  • Exiger la libération des prisonniers politiques russes et bélarusses.
  • Maintenir les sanctions européennes ciblées contre le Kremlin. 

Le régime, déjà fragilisé par une situation économique difficile, un manque de technologies, une fuite des cerveaux et une désertion au sein de l’armée, doit comprendre que les Européens maintiendront un rapport de forces.

L’Europe a aujourd’hui toutes les cartes en main pour faire pression sur le nouveau duo Trump-Poutine. Il est temps de montrer une réponse forte et unie. C’est notre seul espoir pour un avenir pacifique et démocratique.

Leaders européens, nous comptons sur vous pour défendre les principes fondamentaux de liberté et de justice !

Résultats de la conférence “Libération des prisonniers ukrainiens en Russie: coopération, plaidoyer et entraide”

Trois ans après le début de l’invasion à grande échelle de l’Ukraine, la question des prisonniers de guerre et des civils détenus illégalement demeure une préoccupation majeure.

Actuellement, au moins 7 000 civils ukrainiens sont détenus illégalement dans les prisons russes après avoir été enlevés en zone occupée. Le nombre d’Ukrainiens emprisonnés illégalement dans des centres de torture sur les territoires russes ou occupés reste inconnu.

Russie-Libertés a souhaité attirer l’attention de la communauté internationale sur cet aspect encore trop peu connu de la guerre en Ukraine et a organisé un événement dédié, le 20 février 2025, à l’Hôtel de Ville de Paris.

Ouvert par Geneviève Garrigos, conseillère de la ville de Paris, et Jean-Pierre Pasternak, président de l’Union des Ukrainiens de France, la soirée a démarré par la découverte de l’exposition photo “Les prisonniers de guerre” fournie par le Centre de Coordination à Kiev pour la Libération des Prisonniers de Guerre. Les clichés témoignent de l’atroce réalité des conditions de détention de ces prisonniers ukrainiens.

La soirée s’est poursuivie avec la projection du documentaire “Les prisonniers” d’Evguenia Tchirikova, qui a documenté la situation des détenus civils ukrainiens. Elle a recueilli des témoignages sur les enlèvements et, avec son projet Activatica, mène des enquêtes pour retrouver les disparus.

Regarder le film
sous-titré en français

Une table ronde a ensuite réuni Evguenia Tchirikova, coordinatrice de projets médias d’“Activatica” ; Anastasia Shevchenko, directrice de la fondation caritative « À travers le mur » et Mikhail Savva, expert du “Centre pour les Libertés Civiles”, qui ont présenté des données sur les conditions de détention et les obstacles à leur libération. Stas Doutov, militaire du régiment Azov, ancien prisonnier de guerre, a partagé son expérience des geôles russes.

Mikhail Savva, représentant du Centre pour les Libertés Civiles, organisation ukrainienne lauréate du prix Nobel de la paix 2022, a déclaré qu’il est essentiel que les défenseurs des droits humains russes et ukrainiens collaborent pour documenter les crimes et fassent pression ensemble sur la communauté internationale.

« Selon l’ONU, 90 % des prisonniers ukrainiens en Russie sont torturés. Ce n’est pas un chiffre abstrait, c’est une réalité documentée… Les enfants ukrainiens enlevés et envoyés en Russie font partie de cette même politique criminelle : effacer une nation en brisant ses générations futures.» Mikhail Savva

« Les autorités russes mentent. Elles nient l’existence de prisonniers civils ukrainiens alors que nous avons des preuves accablantes… La communauté internationale doit agir. Ce n’est pas seulement une guerre contre l’Ukraine, c’est une attaque contre les droits humains fondamentaux.  » Evguenia Tchirikova

« Chaque prisonnier ukrainien en Russie est une victime de la terreur d’État. Leur seule “faute” est d’exister et de ne pas se soumettre. » Anastasia Shevchenko

« En Ukraine, on distingue les Russes qui sont simplement contre Poutine et ceux qui aident les Ukrainiens. Ce sont les avocats russes, les défenseurs des droits de l’homme et les bénévoles qui envoient des colis et écrivent des lettres. Je fais clairement la distinction entre ces deux catégories. Il y a des gens qui aident, que ce soit en Europe ou en Russie. Nous travaillons avec eux et les apprécions. Parfois, nous évacuons ceux qui prennent des risques, car nous savons qu’ils peuvent être arrêtés le lendemain. C’est un risque énorme, et je suis heureux que le nombre de ces personnes ne diminue pas.» a conclu Mikhail Savva.

Un appel a également été lancé envers les français à utiliser les dispositions relatives à la compétence universelle afin de permettre aux juridictions françaises de poursuivre et juger les auteurs des crimes de guerre russes en Ukraine.

« Il existe déjà des exemples positifs en Europe. Par exemple, en Finlande, un néonazi russe est jugé pour avoir commis des crimes en Ukraine. La Lituanie travaille également très activement en utilisant la juridiction universelle, y compris dans des affaires bélarusses, pour les crimes commis lors des répression des manifestations au Bélarusse. Il existe des exemples et des méthodes. Il est maintenant nécessaire de les organiser techniquement. » Mikhail Savva

Enfin, les participants ont lancé l’appel commun de la campagne People First! initiée par le Centre pour les Libertés Civiles et le Centre de Défense des Droits Humains “Mémorial” qui vise, dans le cadre d’éventuelles négociations de paix, à prioriser la libération inconditionnelle de tous les civils ukrainiens détenus par l’État russe, de tous les prisonniers de guerre détenus par les deux camps, de tous les prisonniers politiques russes emprisonnés pour avoir manifesté contre la guerre, et le retour des enfants ukrainiens transférés de force en Russie.

Nous remercions chaleureusement tous les participants, intervenants et spectateurs qui ont contribué à faire de cet événement un moment de réflexion et d’engagement. Un remerciement particulier à la Mairie de Paris pour son soutien précieux, qui a permis d’organiser cette rencontre et de donner une visibilité essentielle à cette cause.

Remerciements également au Comité Antiguerre de Russie, à l’Espace Libertés |  Reforum Space Paris et à l’ensemble de l’équipe de Russie-Libertés.

Photos par Denis Galitsyn et Nikita Mouraviev

Marche du 23 février : Unissons-nous pour la victoire de l’Ukraine!

Le 23 février, marquant trois ans depuis le début de l’invasion à grande échelle de l’Ukraine, environ 4 000 personnes se sont réunies à Paris pour une marche de soutien. La colonne est partie de la Place de la République pour rejoindre la Place de la Bastille, portant haut les couleurs de l’Ukraine et des messages de paix et de justice.

L’association Russie-Libertés a été co-organisatrice de la marche, en collaboration avec des initiatives franco-ukrainiennes. Nous avons formé une colonne de Russes antiguerre pour condamner la violence du régime de Poutine, dénoncer la dictature et exprimer notre soutien sans réserve au peuple ukrainien.

Nous adressons notre profonde gratitude à toutes celles et ceux qui ont rejoint cette marche, montrant ainsi que la solidarité internationale reste forte et que la lutte pour la justice continue.

Cette marche en soutien à l’Ukraine s’est inscrit dans une campagne internationale des Russes anti-guerre. Des manifestations coorganisées par des communautés de Russes exilés ont eu lieu dans plus de 50 villes du monde.

Victoire à l’Ukraine ! Liberté pour la Russie !

Merci à Denis Galitsyn et Nikita Mouraviev pour les photos

Rassemblement en mémoire à Alexeï Navalny, 16 février 2025, Paris, place du Trocadéro.

16.02.2025

Il y a un an qu’Alexeï Navalny était cruellement assassiné par le régime poutinien dans la colonie pénitentiaire de Kharp, au nord du cercle Arctique. Plus qu’un leader de l’opposition russe, Alexeï Navalny incarnait l’espoir d’un avenir démocratique pour la Russie. Avec sa disparition, cet espoir s’est affaibli, mais son combat perdure, car nous le faisons vivre !

Navalny nous exhortait à ne jamais baisser les bras : « Je n’ai pas peur et vous n’ayez pas peur! Ensemble, nous sommes une force puissante ! » Il était le moteur pour des millions de Russes, qui suivaient ses enquêtes anti-corruption, dont il était le grand spécialiste, et qui descendaient par centaines de milliers dans les rues de Russie à son appel.

Même depuis la prison et les conditions inhumaines de détention dans lesquelles il se trouvait, il n’hésitait pas à critiquer Poutine, son régime dictatorial, les crimes de guerre et les sévices infligés au peuple ukrainien.

Le 16 février, plus d’une centaine de personnes se sont réunies devant le mémorial en hommage à Alexeï Navalny, organisé pour l’occasion place du Trocadéro à Paris. Olga Mikhailova, ancienne avocate d’Alexeï Navalny ; Sergei Guriev, économiste russe ; Guennadiy Goudkov, opposant ; Serguei Parkhomenko, journaliste en exil, et d’autres personnalités russes et françaises ont répondu à l’appel. Nous remercions particulièrement pour leur soutien les élus de Paris : Geneviève Garrigos, François Szpiner, François Bechieau et Julie Boillot, ainsi que la ville de Paris qui a désigné une allée du 16ème arrondissement qui sera prochainement nommée en l’honneur d’Alexeï Navalny.

Ce même jour, des actions en sa mémoire ont été organisées partout dans le monde, y compris en Russie, où, malgré les risques, des milliers de Russes sont venus se recueillir sur sa tombe ou ont organisé des mémoriaux sporadiques. Plusieurs dizaines de militants ont été arrêtés et placés en garde à vue en Russie, et les mémoriaux ont été immédiatement détruits par les autorités. À Moscou, rassemblés en masse, les gens ont scandé « La Russie sera libre ! ».

Rappelons qu’aujourd’hui en Russie, toute personne qui sort dans la rue pour s’opposer au régime est fichée, traquée et risque la prison. En 2024, près de 3 000 personnes ont fait l’objet de persécutions pour des raisons politiques. Parmi eux, les trois avocats d’Alexeï Navalny : Vadim Kobzev, Alexeï Liptser et Igor Sergounine, condamnés pour le simple exercice de leur profession à plusieurs années d’emprisonnement. De nombreuses personnes liées à la Fondation anti-corruption, fondée par Alexeï Navalny et désignée par le régime comme « organisation extrémiste », sont aujourd’hui poursuivies.

Nous exigeons la libération des avocats d’Alexeï Navalny et de tous les prisonniers politiques en Russie.

En Russie ou depuis l’exil, tant que nous existerons, nous porterons haut et fort ses revendications pour une société juste, pour la liberté, pour une Russie démocratique !

La Russie sera libre ! Les héros ne meurent jamais !

Merci à Denis Galitsyn et Nikita Mouraviev pour les photos

Libération des prisonniers ukrainiens en Russie: coopération, plaidoyer et entraide.

20 février 2025 Exposition / Projection / Rencontre
“Libération des prisonniers ukrainiens en Russie: coopération, plaidoyer et entraide.”

Il y a trois ans, le monde entier a été bouleversé par l’invasion à grande échelle de l’Ukraine lancée par Vladimir Poutine. Cette guerre a déjà coûté la vie à des centaines de milliers de personnes et continue de dévaster l’Ukraine chaque jour.
Des milliers de civils ukrainiens sont portés disparus, en particulier dans les territoires occupés où règne une atmosphère de terreur. De plus, le régime de Poutine détient des milliers de militaires ukrainiens dans des conditions de torture, en violation totale du droit international.

Les défenseurs des droits humains russes et ukrainiens travaillent ensemble pour les sauver. Un appel commun People First! a notamment été lancé par le Center for Civil Liberties et le Memorial Human Rights Defense Center qui vise à anticiper les futures négociations de paix concernant la guerre de la Russie contre l’Ukraine et appelle à prioriser la libération inconditionnelle de tous les civils ukrainiens détenus par l’État russe, de tous les prisonniers de guerre détenus par les deux camps, de tous les prisonniers politiques russes emprisonnés pour avoir manifesté contre la guerre, et le retour des enfants ukrainiens transférés de force en Russie.

Nous vous convions à un événement autour du sujet des prisonniers ukrainiens et de la coopération internationale pour leur libération.

Programme de l’événement

– 17h ouverture de l’exposition photos consacrée aux prisonniers de guerre ukrainiens
– 18h30 projection du documentaire “Les prisonniers” – reportage sur les prisonniers civils ukrainiens
– 19h conférence avec la participation de Evguenia Tchirikova, coordinatrice de projets médias d’ “Activatica” ; Anastasia Shevchenko, directrice de la fondation caritative « À travers le mur » et Mikhail Savva, expert du “Centre pour les Libertés Civiles” (organisation ukrainienne lauréat du Prix Nobel de la paix 2022), par Zoom. Ainsi que le témoignage de Stas Doutov, militaire ukrainien du régiment Azov, ancien prisonnier de guerre, libéré lors d’un échange en octobre 2024.

Evguenia Chirikova est une militante écologiste et politique russe. Elle était une des leaders dans la défense des droits civiques et de la démocratie en Russie. Depuis, le début de l’invasion, Evguenia soutient l’Ukraine et oeuvre pour la libération des ukrainiens arbitrairement détenus en Russie. Elle a produit le documentaire “Les prisonniers”.

Anastasia Shevchenko est une militante russe et ancienne prisonnière d’opinion, connue pour son engagement au sein du mouvement politique d’opposition “Russie ouverte”. Dès les premiers jours de l’invasion massive de l’Ukraine, Anastasia s’engage auprès d’autres leaders de l’opposition russe au sein du Comité Anti-guerre de Russie. Très impliquée dans le soutien aux prisonniers de guerre ukrainiens, elle fonde en 2025 la fondation “A travers le mur”.

Mikhail Savva est un expert en analyse des motivations politiques derrière les poursuites judiciaires et en évaluation de projets sociaux. Il est docteur en sciences politiques, professeur, et a été prisonnier politique en Russie avant de s’exiler en Ukraine en 2015, où il a obtenu l’asile politique. Il est aujourd’hui expert du Centre pour les Libertés Civiles.

Modération : Olga Prokopieva, Russie-Libertés

Lieu : Auditorium de l’Hôtel de Ville de Paris
Date : 20 février 2025, à 17h00
Inscription obligatoire. Nombre de place limités. Une pièce d’identité vous sera demandée à l’entrée.

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