Terroristes selon Poutine

Le 22 mars 2024, un terrible attentat du Crocus City Hall à Krasnogorsk près de Moscou a été organisé par l’État islamique.

Le service fédéral de sécurité russe (FSB) dont est issu Poutine et qui a été financé à outrance par des fonds budgétaires pendant les 25 dernières années, n’a pas été capable d’empêcher cet acte de terrorisme atroce.

Pourtant, le service de renseignement russe se montre très performant pour arrêter tous ceux qui déplaisent à Poutine et les poursuivre pour « terrorisme et extrémisme » pour de simples paroles ou actes anti-guerre.

Selon l’enquête du projet RE:Russia, en 2022, le nombre de personnes reconnues coupables de « terrorisme » en Russie a augmenté de 40 fois par rapport à la moyenne des années qui ont précédé le retour de Poutine au Kremlin en 2012.

L’accusation la plus utilisée est « l’apologie du terrorisme » ou « l’appel au terrorisme », et les raisons de persécutions sont souvent de simples publications sur les réseaux sociaux. Ainsi, cette lutte fictive contre le terrorisme est devenue un instrument de répression en Russie.

Lioubov Lizounova

Lioubov Lizounova, l’adolescente de 17 ans de la ville de Tchita, a été arrêtée le 31 octobre 2022 pour son graffiti « À bas le régime ». Elle a été accusée de « l’appel au terrorisme » et a été placée en détention provisoire en avril 2024. Lioubov risque de passer son bac et toute sa jeunesse en prison.

Egor Balazeïkine

Egor Balazeïkine, l’adolescent de 17 ans, a été condamné à six ans de prison pour « tentative d’acte terroriste » suite à deux jets de cocktails Molotov infructueux dans un bureau d’enrôlement militaire fermé. Selon Egor, par cette action il protestait contre la guerre criminelle de Poutine. Depuis l’enfance, Egor est atteint d’une hépatite auto-immune, néanmoins le tribunal l’a envoyé derrière les barreaux.

Selon le journal Novaïa Gazeta Europe, aujourd’hui, 52 mineurs figurent sur la liste de « terroristes et extrémistes » de Russie dont le plus jeune a 14 ans. Le nombre de « terroristes et extrémistes » mineurs en Russie a été multiplié par 3,5 fois au cours des dix dernières années. En 2024, 17 enfants ont été mis sur cette liste.

Valéry Zaïtsev

Valéry Zaïtsev, le plus jeune « terroriste » selon le régime poutinien. Le 17 octobre 2023, les forces de sécurité ont emmené l’adolescent directement de l’hôpital où il suivait un traitement de la tuberculose. L’arrestation a été motivée par une vidéo sur laquelle Valéry jette des cocktails Molotov sur le mur d’un bâtiment abandonné, ce qui a été qualifié comme une « formation aux activités terroristes ».

Evguénia Berkovitch et Svetlana Petriïtchouk

La metteuse en scène Evguénia Berkovitch et l’autrice Svetlana Petriïtchouk risquent 7 ans de prison pour « l’apologie du terrorisme » pour une pièce Finist est un vaillant faucon, racontant l’histoire de Russes recrutées sur Internet par des islamistes en Syrie, mise en scène en 2020. Le 4 mai 2023, Evguénia et Svetlana ont été arrêtées et mises en détention provisoire. Le 15 avril 2024, elles ont été ajoutées à la liste de « terroristes et extrémistes ».

669 citoyens russes ont été déclarés « terroristes » et « extrémistes » courant les trois premiers mois de 2024. Il s’agit d’un record par rapport à des périodes similaires des années précédentes, selon Novaïa Gazeta Europe.

La liste contient les noms des personnes accusées de préparation des actes terroristes, mais également celles qui ont été reconnues coupables de « l’apologie du terrorisme », « l’appel au terrorisme », « discréditation de l’armée russe » et appartenant au « mouvement LGBTQ ».

Le 1er mars 2024, le Ministère de la Justice russe a inscrit l’organisation imaginaire du « mouvement international LGBTQ » au registre des organisations extrémistes. Une semaine plus tard, la première affaire pénale pour « l’extrémisme LGBTQ » a été ouverte.

À Orenbourg, trois personnes ont été placées en détention provisoire pour « l’organisation d’une communauté extrémiste » et « la propagande des relations sexuelles non traditionnelles ». Il s’agit du propriétaire du club gay Pose, son directeur et son administratrice. Le club a été déclaré une branche de l’organisation (inexistante) du « mouvement international LGBTQ » jugée « extrémiste » en Russie.

La Fondation anti-corruption, une ONG créée par Alexeï Navalny pour lutter contre la corruption du gouvernement russe, a été désignée comme « organisation extrémiste » en juin 2021 par la justice russe.

Alexeï Navalny a été accusé d’extrémisme et n’a pas été radié de la liste de « terroristes et extrémistes » même après son assassinat.

Les Russes qui ont fait un don à la fondation de Navalny, ont partagé ses publications ou son logo, sont persécutés en Russie.

Antonina Favorskaïa

Une des dernières affaires est celle de la journaliste russe Antonina Favorskaïa qui a couvert le procès de Navalny et qui a été arrêtée pour « extrémisme ». Pendant son procès, l’huissier a interdit à Antonina de montrer un cœur avec ses mains, car il l’a jugé comme un symbole de l’extrémisme.

Nous exigeons la libération immédiate de tous les prisonniers politiques de Russie !

Poutine doit être arrêté maintenant.

Lancement du bouquet satellitaire SVOBODA

Le projet a été officiellement lancé cette semaine au Parlement européen de Bruxelles lors d’une conférence organisée par Reporters sans frontières à l’invitation d’Andrus Ansip, eurodéputé et avec la participation de Vera Jourova, vice-présidente de la Commission Européenne.

Svoboda est un bouquet satellitaire lancé par RSF sur l’idée du Comité Denis Diderot pour contrer la propagande massive et destructrice du Kremlin.

Membre du Comité éthique du projet, Russie-Libertés est honoré de contribuer à la lutte contre la désinformation et les fake news utilisés sans relâche par le régime poutinien pour manipuler les citoyens russes : « le Kremlin dépense des milliards d’euros pour endoctriner les Russes sur ce qu’il faut penser, comment vivre, qui tuer, qui aimer ou ne pas aimer » a affirmé dans son discours Olga Prokopieva, présidente de Russie-Libertés.

Composé de 25 chaînes radio et télé indépendantes, Svoboda apportera une information fiable et vérifiée à 4,5 millions de foyers russes.

Conférence dans son intégralité

Discours d’Olga Prokopieva, présidente de Russie-Libertés

Présentation du projet SVOBODA

Instructions de connexion au bouquet satellitaire

Rejoignez notre lutte contre la propagande poutinienne !

Poutine illégitime

De nombreuses personnalités publiques et politiques ont signé une pétition lancée par les forces démocratiques russes appelant la communauté internationale à déclarer Poutine illégitime après le simulacre électoral qui aura lieu en Russie le 17 mars.

Parmi les signataires sont Bernard Guetta et Raphaël Glucksmann, eurodéputés ; Marie Mendras, professeur à Sciences Po ; Geneviève Garrigos, conseillère de Paris ; Jean-Luc Romero-Michel, maire adjoint de Paris ; Ingrid Betancourt Pulecio, femme politique franco-colombienne ; Natalia Pouzyreff, députée de l’Assemblée Nationale; Anne Genetet, députée de l’Assemblée Nationale ; Constance Le Grip, deputée de l’Assemblée nationale ; Frédéric Petit, député de l’Assemblée Nationale ; Francis Fukuyama, politologue américain ; Michael McFaul, ancien ambassadeur des États-Unis en Russie et beaucoup d’autres.

Après l’assassinat d’Alexeï Navalny par Poutine, le Parlement européen a adopté une résolution qui remet également en question la légitimité de Poutine à la tête de la Russie et condamne fermement ce crime atroce.

➡️ Suivez leur exemple est signez notre pétition « Campagne : Poutine illégitime – Russie-Libertés »

La pétition « Poutine illégitime » fait partie de la campagne internationale de Russes en résistance intitulée « Non à Poutine et au poutinisme » qui réunit des milliers de citoyens dans le monde entier.

Poutine doit être arrêté maintenant !

“Cessons de reconnaître Poutine comme président légitime de la Russie”, tribune dans le journal Le Monde

Signée par Olga Prokopieva, Présidente de Russie-Libertés ; Sylvie Rollet, Professeure émérite des universités, présidente de Pour l’Ukraine, pour leur liberté et la nôtre! ; Geneviève Garrigos, Conseillère de Paris ; Olga Kokorina, Directrice de l’Espace Libertés l Reforum Space ; Véronique Nahoum-Grappe, Anthropologue française ; Nicolas Tenzer, Enseignant à Sciences Po, senior fellow au Center for European Policy Analysis (CEPA) ; Pierre Raiman, Co-fondateur de Pour l’Ukraine, pour leur liberté et la nôtre ! ; Cécile Vaissié, Professeure des universités en études russes et soviétiques ; Antoine Arjakovsky, Administrateur de la Plateforme de la mémoire et de la conscience européenne ; Michel Eltchaninoff, essayiste

https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/03/15/il-est-temps-que-poutine-soit-considere-comme-un-paria-par-le-monde-entier_6222155_3232.html

RÉSULTATS DE LA CONFERENCE : L’ETAT D’ESPRIT DE LA SOCIETE RUSSE A LA VEILLE DES “NON-ELECTIONS”

Le 21 février, une conférence majeure intitulée “L’ÉTAT D’ESPRIT DE LA SOCIÉTÉ RUSSE À LA VEILLE DES “NON-ÉLECTIONS” s’est tenue à Paris, réunissant des experts et des activistes pour discuter des défis politiques et sociaux en Russie. Organisée dans le cadre de la campagne “Non à Poutine et au poutinisme”, cette rencontre a offert une plateforme cruciale pour analyser la situation complexe dans le pays et mener une réflexion sur la société russe.

Nous sommes fiers d’avoir accueilli dans le cadre de cet événement l’avocate d’Alexeï Navalny, Olga Mikhaïlova, qui a prononcé un discours poignant. Sa présence a ajouté une dimension importante à nos discussions, soulignant l’importance de la défense des droits de l’homme et de la lutte contre l’oppression en Russie.

“La Russie sera libre, heureuse, magnifique et, surtout, paisible – c’est ce qu’Alexeï Navalny a toujours dit. Et Alexeï disait toujours la vérité.”

Olga Mikhaïlova

Natalia Pouzyreff, députée de l’Assemblée nationale, s’est également exprimée à l’ouverture de la conférence pour souligner son soutien à l’opposition russe et sa solidarité avec le mouvement anti-guerre russe.

« Nous allons donner des coups de boutoir au régime de Poutine ». 

Nathalia Pouzyref


La partie principale de la conférence a été consacrée aux interventions de trois conférencières invitées, qui ont abordé différents problèmes de la Russie contemporaine dans le contexte de la période “pré-électorale” avec un focus sur les candidats anti-guerre, la perception par les Russes de l’agression militaire contre l’Ukraine et de l’assassinat récent d’Alexeï Navalny.

« La société russe en ce moment est comme une cocotte-minute sans soupape – on ne laisse pas la vapeur sortir – le mécontentement grandissant reste sous le couvercle. Les conséquences ne sont pas visibles maintenant mais cela va avoir un gros impact dans l’avenir ».

Anna Colin-Lebedev

Anna Colin-Lebedev, spécialiste des sociétés post-soviétiques à l’université Paris Nanterre, a partagé ses recherches sur les conflits armés, les combattants, la protestation et l’action collective en Russie. Elle souligne l’importance de comprendre les spécificités culturelles, historiques et politiques de chaque pays dans l’analyse des mouvements sociaux. Sa vision enrichit le débat et encourage une compréhension approfondie des événements dans la région.

« Alexeï Navalny a fait un grand travail sur lui-même. Nous devons respecter la mémoire de cet homme, car Navalny était un vrai patriote de son pays. Cependant, on ne doit pas s’attendre à ce que quelqu’un sauve la Russie – c’est à nous de faire de la Russie une réelle fédération démocratique ».

Aleksandra Garmazhapova

Aleksandra Garmazhapova, journaliste et fondatrice de la fondation “Bouriatie Libre”,  a souligné que la Bouriatie a subi une mobilisation à grande échelle de sa population qui habitant dans des conditions d’extrême pauvreté y ont vu une possibilité de couvrir leurs dettes.  Son discours a mis en lumière l’importance de reconnaître les voix et les expériences des minorités ethniques dans ce contexte, soulignant l’urgence d’une fédéralisation réelle de la Russie.

Voir la présentation

« Le phénomène du candidat anti-guerre : en seulement 3 semaines de campagne de Boris Nadejdine, pour la première fois en un an, le nombre de personnes prêtes à soutenir le retrait des troupes a augmenté ».

Elena Koneva

Elena Koneva, experte en recherches sociologiques et fondatrice de l’agence ExtremeScan a présenté les résultats de ses recherches sociologiques menées pendant la période “pré-électorale” en Russie. L’étude menée par Elena Koneva a révélé les attitudes des citoyens russes à l’égard du nouveau candidat anti-guerre Boris Nadezhdine, ainsi que de l’opposition dans son ensemble.

Voir l’étude

Nous remercions tous les participants d’avoir assisté à la conférence !

Non à Poutine et non au poutinisme !

Le 17 mars, nous nous sommes réunis à Paris pour montrer au monde entier que 87% de voix que Poutine a « reçues » lors du simulacre de « l’élection » présidentielle russe n’est qu’une fiction.

L’action « Midi contre Poutine » a rassemblé des milliers de Russes devant l’ambassade de Russie qui ont fait la queue pendant 5-7 heures pour voter contre Poutine.

Notre marche de la place de Colombie et la manifestation à la place du Trocadéro ont démontré la force et l’espoir que nous avons en nous.

Nous sommes ensemble pour soutenir tous ceux qui en Russie s’opposent contre l’usurpation du pouvoir par Poutine, qui n’est qu’un criminel de guerre et un chef d’un gang mafieux.

Écoutez des voix des Russes qui se battent pour la liberté de leur pays et contre la guerre atroce en Ukraine !

Rejoignez-nous pour vaincre la dictature sanglante qui menace le monde entier.

Nous remercions les intervenants de notre manifestation et tous ceux qui sont venus nous soutenir :

Sergei Guriev, provost de Sciences Po et personnalité d’opposition russe
Gennady Gudkov, ancien député russe et personnalité politique
Mikhail Lobanov, militant politique et syndicaliste
Geneviève Garrigos, conseillère de Paris
Pierre Raiman, Association Pour l’Ukraine, pour leur liberté et la nôtre
Bernard Guetta, eurodéputé
Marie Mendras, professeur à Sciences Po
Chloé Ridel, porte-parole du Parti Socialiste
François Béchieau, élu de Paris
Jean-Marc Germain, vice président du groupe Socialiste
Et les députées de l’Assemblée Nationale : Natalia Pouzyreff, Anne Genetet, Constance Le Grip

La Russie sera libre ! Très bientôt.

Midi contre Poutine – une file d’attente devant l’Ambassade de Russie
Photos par Alexander Kachkaev, Nikita Mouraviev, Denis Demin

Espace Libertés | Reforum Space Paris

Russie-Libertés, ensemble avec Free Russia Foundation et l’association Institut Sakharov, a ouvert ce 28 février 2024 un accélérateur pour les initiatives civiques et anti-guerre des Russes et russophones exilés à Paris qui partagent les valeurs de la démocratie et de la liberté.

L’Espace Libertés | Reforum Space est un lieu de soutien unique pour les activistes, journalistes, défenseurs des droits de l’homme, mais aussi les acteurs du domaine scientifique et culturel exilés : une plateforme qui montre les visages de la vraie Russie.

Le centre fonctionnera en coworking et fournira une aide juridique, psychologique, des cours de français et des formations.

Les résidents travailleront pour se soutenir mutuellement, créer des projets, écrire des lettres aux prisonniers politiques, développer des initiatives humanitaires, des campagnes communes, des groupes de réflexion et construire ensemble la Russie du futur.

Pour les journalistes, un studio professionnel, subventionné par Reporters Sans Frontière, sera mis à disposition dans cet espace de 185 m² au cœur de la capitale française.


L’Espace Libertés | Reforum Space s’ajoute au réseau Reforum Space, déjà présent dans cinq villes européennes (Berlin, Vilnius, Tallinn, Tbilissi et Budva), qui a hébergé des centaines de projets et des milliers d’exilés russes. Ces centres ont accueilli plus de 900 événements, réunions, discussions ouvertes, soirées à thème, conférences, formations, expositions.

Pour toute question relative à l’Espace Libertés | Reforum Space, écrire à espaceL@russie-libertes.org

Instagram : https://www.instagram.com/espace.libertes/

Telegram : https://t.me/EspaceLibertes_ReforumSpace

Rejoignez notre Espace Libertés !

Manifestation en hommage à Alexeï Navalny

Tristesse et colère remplissent nos cœurs.

Poutine et son régime ont assassiné lâchement, en prison, l’un des plus courageux opposants russes, Alexeï Navalny.

Il s’agit d’un assassinat politique qui doit être unanimement condamné par la communauté internationale.

Poutine et ses complices doivent être jugés pour leurs crimes.

Alexeï Navalny a toujours appelé la société russe à ne pas baisser les bras.

Notre combat pour la liberté doit continuer.

Venez manifester en hommage à ce grand homme, à son courage, à son engagement qui lui a coûté sa vie !

Venez manifester à la mémoire d’Alexeï Navalny !

Ce jeudi, le 22 février à 18h.
Place du Trocadéro, Paris

Alexeï Navalny

Tristesse et colère remplissent nos cœurs aujourd’hui.

Poutine et son régime viennent d’assassiner lâchement, en prison, l’un des plus courageux opposants russes, Alexeï Navalny.

Il s’agit d’un assassinat politique qui doit être unanimement condamné par la communauté internationale.

Poutine et ses complices doivent être jugés pour leurs crimes.

Alexeï Navalny a toujours appelé la société russe à ne pas baisser les bras.

Notre combat pour la liberté doit continuer.

Marche pour l’Ukraine

Cela fait 2 ans que dure la guerre criminelle en Ukraine déclenchée par Poutine.

Le 24 février, nous allons sortir dans les rues de Paris pour manifester notre solidarité avec le peuple ukrainien, pour dénoncer les crimes atroces contre l’humanité commis par Poutine et son armée, pour montrer notre soutien à la société civile russe qui lutte contre la dictature sanglante.

Cette manifestation est organisée par l’Union des Ukrainiens de France, Russie-Libertés, l’association Pour l’Ukraine, pour leur liberté et la nôtre, l’Alliance des Femmes pour la Démocratie, le Comité français du réseau européen de solidarité avec l’Ukraine, l’association Kalyna, la Ligue des droits de l’homme, Ukraine_CombArt et beaucoup d’autres. Elle fait partie d’une campagne internationale de Russes en résistance intitulée « Non à Poutine et au poutinisme ».

On se rassemble le 24 février à 14h sur la place de la République.

Rejoignez notre marche pour l’Ukraine et la paix !

À mettre à votre agenda : https://fb.me/e/u0DRjnKUz

Notre association Russie-Libertés a été désignée « indésirable » par le régime de Poutine. 

Ainsi nous avons rejoint  la liste du Ministère de la Justice russe au même titre que WWF, Transparency international, Greenpeace et 129 autres organisations internationales et russes qui œuvrent pour l’intérêt général et représentent la société civile.

Il s’agit d’une énième attaque contre la société civile perpétrée par le Kremlin, qui souhaite mettre la pression sur tous ceux qui se battent pour les droits humains en Russie et contre la guerre criminelle menée par Poutine en Ukraine. Il s’agit aussi d’une attaque contre la France et la société civile française puisque Russie-Libertés est une association Loi 1901, née et officiellement enregistrée en France, en 2012, à Paris. Mais, comme d’autres organisations qui sont dans ce cas, nous n’avons pas peur de ces menaces et allons poursuivre nos activités avec le soutien renforcé de nos partenaires.

Nous y voyons aussi un signe  de l’importance du travail accompli par notre association dans notre opposition à l’atroce guerre menée par le Kremlin en Ukraine et notre soutien à la défense des droits et des libertés en Russie.

Mais nous y voyons également  un signe de faiblesse de ce régime dictatorial qui craint toute forme de contestation et tente de l’étouffer. 

Avec le soutien de nos partenaires et de nos conseils juridiques, nous continuons notre travail en France et en Europe et assurons toute l’aide nécessaire à ceux qui en auront besoin.

Qu’est-ce qu’une organisation “indésirable” ?

Selon les autorités russes, il s’agit d’une organisation étrangère qui représente une “menace pour la Russie”. En aucun cas, notre association n’est une menace pour la Russie. Au contraire, nous nous battons pour une Russie libre, démocratique et pacifique, respectueuse des droits de ses voisins et de ses propres citoyens.

Quels risques encourent nos soutiens ?

Selon l’article 284.1 du Code pénal de la Fédération de Russie, les poursuites déclenchées  par les autorités russes peuvent être de nature administrative (amende) ou, si récidive, pénale (emprisonnement jusqu’à 5 ans) pour collaboration ou financement de l’organisation. Bien évidemment, ces poursuites ne s’appliquent pas sur le territoire de la France et de l’UE. Au contraire, la France et l’UE ont, à plusieurs reprises, dénoncé ces dérives du régime de Poutine.

Quelles activités sont considérées comme une “collaboration” ?

  • les activités survenues  après que l’organisation a été introduite dans le registre des organisations “indésirables” ;
  • les activités telles que participation publique à des événements, republication d’informations ou de symboles de l’organisation, travail au sein de l’organisation, financement de l’organisation (liste non exhaustive) ;
  • La souscription aux réseaux sociaux ou à la newsletter de l’organisation n’est pas poursuivie.

Qui est concerné ?

  • Les citoyens russes (y compris les binationaux et ceux résidants à résidant à l’étranger) ;
  • Les citoyens étrangers uniquement s’ils participent à la gestion et au financement de l’organisation concernée.

Les risques sont encourus uniquement sur le territoire de la Fédération de Russie. En outre, les familles en Russie des personnes concernées n’encourent aucun risque.

Que savons-nous des affaires existantes ?

A ce jour, une poignée d’affaires administratives et pénales existent (23 affaires) pour collaboration avec une organisation “indésirable” dont 7 personnes sont emprisonnées (Source : OVD-info).

Il est important de préciser que nous ne rendons jamais publiques les listes de nos membres ni des personnes participant à nos événements. De plus, conformément au droit européen, nous protégeons scrupuleusement les données de nos adhérents et sympathisants et ne les communiquons à aucun organisme ou autorité.

Nous remercions tous nos membres, sympathisants et partenaires pour leur soutien infaillible. Nous savons que nous pouvons compter sur la solidarité de la société civile française et européenne ainsi que sur le soutien apporté par les institutions  françaises.

Pour nous soutenir