Du 22 аvril au 4 juin 2023 les communautés et les associations démocratiques et opposées à la guerre formées par les russes dans le monde entier, dont notamment le mouvement «Voice of Free Russia», organisent la campagne « Sauvons les enfants du poutinisme ». Au cours d’un mois et demi plusieurs villes, pays et continents se donneront le relais pour participer à cette campagne globale, où les militants russes organiseront manifestations, cortèges, événements caritatifs et autres initiatives. L’étape finale va coïncider avec la Journée internationale des enfants victimes innocentes d’agression, instituée par l’ONU et fixée au 4 juin.
La déportation des enfants d’Ukraine, notamment à partir des territoires occupés par la Russie, a déjà été reconnue par l’ONU comme un crime de guerre, et le premier mandat d’arrestation à l’encontre de V. Poutine et M. Lvova-Belova, émis par la Cour Pénale Internationale, concerne précisément leurs crimes à l’envers des enfants. En langage juridique ces actes barbares ont déjà été qualifiés de génocide. Selon les informations du site de l’État ukrainien « Children of War », au 22 avril 2023, 19 393 enfants ont été illégalement déportés de l’Ukraine, et pas tous ont été retrouvés, loin de là. Le chiffre réel des enfants volés peut être dix fois plus grand ou même, selon certaines estimations, atteindre les centaines de milliers. Il y a plusieurs témoignages confirmés du fait que les structures qui accueillent les enfants cherchent à les « rééduquer » idéologiquement et politiquement, tandis que certaines leur imposent un entraînement militaire. Il est aussi prouvé que souvent on fait peur aux enfants et qu’ils subissent des violences.
Les enfants de Russie sont aussi la cible du gouvernement de Poutine. Ils subissent une propagande massive et cette pression idéologique s’intensifie chaque jour. On modifie les programmes d’étude en y présentant une déformation des situations réelles et on cherche à leur instiller un pseudo-patriotisme et de fausses valeurs, pour élever une génération de zombies pro-Kremlin, ce qui représente une énorme menace pour le futur. L’éducation et l’instruction sont de plus en plus militarisées : depuis l’école maternelle les enfants sont forcés à participer à des « fêtes » et concours militarisés, dans les écoles on a réintroduit les cours de préparation à la guerre, des colonies de vacances militaires-patriotiques ont été organisées. Les enfants qui affichent des opinions contre la guerre sont punis et persécutés. On exerce une pression sur eux en les séparant de leurs parents qui n’approuvent pas la politique du pouvoir ; ces méthodes étaient activement utilisées pendant les répressions staliniennes.
La campagne globale « Sauvons les enfants du poutinisme » va s’opposer à ces actions atroces du gouvernement poutinien, contraires soit à toute humanité, soit au droit international. Dans le cadre de la campagne, les russes s’adressent aux organisations et structures suivantes, qui sont à même d’intervenir dans cette situation inconcevable dans le monde civilisé et d’arrêter la guerre de Poutine contre les enfants :
– l’UNICEF et le Comité International de la Croix Rouge, pour qu’ils sollicitent auprès du gouvernement de la Fédération de Russie la possibilité de rendre visite aux enfants ukraniens qui y ont été portés, inspecter les conditions dans lesquelles ils se trouvent, garantir leur déplacement en Ukraine ou dans un pays tiers ;
– les gouvernements des pays qui reconnaissent la Cour Pénale Internationale, pour qu’ils respectent le Statut de Rome et exécutent le mandat d’arrestation émis contre V. Poutine et M. L’vova-Belova, et les confient à cette même Cour ;
– la Cour Pénale Internationale, pour qu’elle émette des mandats d’arrestations contre tous les criminels dont on a démontré l’implication dans la déportation des enfants ukrainiens ;
– les gouvernements des pays qui ne reconnaissent pas la Cour Pénale Internationale, pour qu’ils émettent un mandat d’arrestation contre V. Poutine, M. Lvova-Belova et tous les complices connus de la déportation d’enfants ;
– les pays où les russes participant à la campagne se trouvent, pour que les gouvernements respectifs interviennent et exigent des criminels, en premier lieu V. Poutine et M. Lvova-Belova, la restitution immédiate de tous les enfants ukrainiens déportés ; ces gouvernements devraient contribuer au rapatriement de ces enfants ou à leur déplacement en Ukraine ou dans un pays tiers ;
– l’UNICEF et le Comité des droits de l’enfant de l’ONU, pour qu’ils s’intéressent aux mesures répressives adoptées contre les enfants dans la Fédération de Russie : persécution administrative et pénale pour ceux qui se se manifestent activement comme dissidents ; en dehors des tribunaux, insistance (notamment dans les écoles, y compris celles de la petite enfance) sur la militarisation de l’instruction et de l’éducation, propagande belliciste ciblant les enfants, et utilisation des enfants pour exercer une pression sur les parents mal vus du pouvoir.
La campagne-relais globale « Sauvons les enfants du poutinisme » propose non seulement des initiatives publiques dans la rue, comme des manifestations, des rassemblements ou des performances, mais aussi de s’adresser personnellement par écrit aux gouvernements et aux autorités de plusieurs pays, et de participer à des événements et rencontres thématiques. Elle inclut aussi des événements caritatifs : concerts et expositions pour recueillir des fonds qui seront reversés aux organisations et aux bénévoles qui s’occupent de rechercher les enfants ukrainiens et de les rapatrier, mais aussi utilisés pour fournir de l’aide légale et non seulement aux familles russes avec enfants qui subissent les répressions de Poutine.
Voici la liste des villes du monde qui participent à la campagne : https://www.savechildrenfromputinism.org/ (Les lieux et les horaires des initiatives seront rajoutés au fur et à mesure qu’elles seront confirmées)