4 mois après le début de l’invasion de l’Ukraine par le régime de Poutine et après le bombardement criminel du centre commercial de Krementchouk, l’opposition de la société civile russe contre la guerre persiste. Une partie de la société continue de se mobiliser malgré l’adoption, début mars, d’un nouveau paquet de lois liberticides renforçant l’arsenal répressif existant afin de rendre illégale toute forme de critique de l’action du gouvernement et d’instaurer une opinion publique conforme à celle imposée par l’Etat.
Dans ce contexte, des opposants et tout particulièrement des opposantes russes à la guerre mènent des actions discrètes pour rester sous le radar des poursuites et continuent à lutter contre la propagande en mobilisant la population contre la guerre. Elles sont enseignantes, féministes et défenseuses des droits humains, artistes, mères des soldats, militantes issues de la société civile.
Ces femmes distribuent des tracts anti-guerre, mènent des piquets silencieux, organisent des performances artistiques en dénonciation de l’agression russe, mobilisent les ressources afin d’aider les réfugiés ukrainiens amenés de force en Russie et les opposants au régime russe risquant des poursuites à quitter le pays.
A ce jour, les autorités peinent à appréhender l’ampleur de ces actions. En effet, dans une société patriarcale telle que la Russie, les pouvoirs publics ont toujours sous-estimé la capacité de femmes à se positionner comme authentique force d’opposition. C’est en partie grâce à ce mépris et ce manque de considération qu’elles deviennent aujourd’hui, en Russie, l’une des voix principales de l’opposition à la guerre.
Nous vous invitons à découvrir ces multiples voix de femmes russes qui s’opposent à la guerre en rencontrant Natalia Morozova (Avocate de l’ONG Memorial), Veronica Vladimirova (du Mouvement des enseignants anti-guerre) ainsi que des représentantes de la résistance féministe anti-guerre.
Rendez-vous le 5 juillet 2022 à 20h, au Dorothy, 85 bis rue de Ménilmontant 75020.